Délaissant les fioritures associées au genre super-héroïque, l’adaptation des comics de Robert Kirkman se concentre sur le quotidien de ses personnages.
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Au grand ballet super-héroïque qui ne cesse d’agiter nos cieux en danger et nos yeux plus ou moins fatigués, Invincible apporte un mouvement plus singulier qu’il n’y paraît. Adaptée de sa propre série de comics par Robert Kirkman, l’auteur de The Walking Dead, cette série d’animation “pour adultes” constituée, chose rare, d’épisodes de quarante-cinq minutes, prend le contre-pied des deux tendances qui travaillent actuellement le genre, et que les séries WandaVision et Falcon et le Soldat de l’Hiver sont récemment venues appuyer.
Progression down tempo
A l’ambition théorique et autoréflexive de la première, Invincible oppose une narration en ligne claire et dénuée de trompe-l’œil pour suivre l’initiation de Mark Grayson, fils du super-héros le plus puissant de la planète, alors qu’il apprend à maîtriser ses pouvoirs dans l’ombre de son père. Et à la frontalité explosive de la seconde, une progression down tempo dans laquelle l’action, certes sanglante mais réduite à sa portion congrue, cède le pas à une approche de l’intimité et du quotidien des personnages.
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Si la menace, bien réelle, paraît tendre la série (dont nous n’avons eu accès qu’à trois épisodes) vers une remise en question des icônes, son caractère ponctuel et routinier semble prendre acte d’une lassitude généralisée face à un genre au point de finir par gagner les personnages. Reste à savoir comment elle va tenter de le renouveler.
Invincible de Robert Kirkman. Sur Amazon Prime Video
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