Los Angeles. Les seventies. Le milieu du stand-up. I’m Dying Up Here a tout pour plaire. Et pourtant…
Dans la filmographie de Jim Carrey, l’extraordinaire Man on the Moon (1999) de Milos Forman tient une place à part. L’acteur y campait le rôle de l’allumé comique Andy Kaufman avec une rage situationniste totale. L’annonce de sa responsabilité de producteur sur la nouvelle série de Showtime (la chaîne de Twin Peaks et de Homeland, notamment) consacrée au milieu du stand-up dans les années 1970 à Los Angeles, ne pouvait que titiller la curiosité.
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Une curiosité déçue, puisque I’m Dying Up Here, adaptée d’un livre, ne réfléchit à l’humour, et c’est son droit, que dans son versant dramatique, c’est-à-dire la manière dont il s’extrait de vies foutues en l’air et vient s’écraser sur nous comme un genre de vomi mental.
Un léger côté daté
Autour d’une petite bande de garçons et de filles plus tarés et pleins de failles les uns que les autres, la création de Dave Flebotte coche à peu près toutes les cases du drame télévisuel pour adultes vaguement déjanté, ce qui, de nos jours, ne suffit plus vraiment à attirer l’attention. Quand ses contemporaines s’appellent par exemple The Leftovers ou Legion, on lui trouve même un léger côté daté – qui peut avoir un certain charme – avec sa structure ultralinéaire et ses décors vintage surfaits.
Reste une raison de fermer gentiment les yeux devant les défauts : la présence de l’excellente Melissa Leo en patronne de club. Vue dans Homicide et Treme, cette comédienne intense ne se satisfait jamais de séduire. Ici, elle incarne une femme revenue à peu près de tout, et pourquoi pas des hommes, qui tente de repérer les meilleurs vanneurs tout en gérant l’abîme de douleur qu’est devenue sa vie personnelle. Sa relation avec un jeune espoir de l’humour illumine le deuxième épisode, ce qui n’est déjà pas si mal.
I’m Dying Up Here Le mardi à 21 h 40 sur Canal+ Séries. Disponible en replay
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