Pour sa quatrième saison, House of Cards s’autoplagie sans vergogne. Et incarne la confiance en soi de Netflix.
Les spécialistes du binge-watching ont déjà mis l’affaire derrière eux. Et comment leur en vouloir ? Regarder la nouvelle saison de House of Cards passe mieux en un jour ou une nuit d’hiver tardif, tisane gingembre-citron à portée de main.
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Ce n’est pas qu’on ait arrêté de l’aimer, mais au bout de quatre saisons il semble qu’elle ait cessé de s’aimer elle-même. Ou alors, la série politique de Beau Willimon s’aime trop. Et, perdue dans la contemplation de sa propre image, elle en a oublié de se poser la question du renouvellement.
Complexité envolée
Du point de vue technique, l’addiction fonctionne toujours comme dans n’importe quel soap opera, surtout avec des acteurs comme Robin Wright et Kevin Spacey, mais les émotions restent cantonnées à quelques rares moments brillants – notamment de très belles scènes dans l’épisode 4. Et la complexité ? Envolée.
Réduite à se plagier elle-même depuis un certain temps, House of Cards reste fidèle à son essence vaguement shakespearienne, en montrant la politique comme le théâtre d’une guerre intime.
Le plus intéressant tient finalement au fait qu’elle remplit plus que jamais son contrat initial : incarner, à travers son personnage principal d’homme de pouvoir vampirisant, la puissance de Netflix, son arrivée fracassante sur le marché des séries (y compris en France, où House of Cards a été piquée à Canal+ pour cette saison 4) et son absence totale de peur. Cette année, l’opérateur de streaming a prévu de mettre en ligne quinze nouvelles séries. Un rythme de grande chaîne, ni plus ni moins.
House of Cards saison 4 sur Netflix
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