Alors que les créateurs de la série viennent d’annoncer que Carrie Mathison ne travaillerait plus à la CIA lors de la saison 5, une journaliste du “New York Times” a rencontré des femmes travaillant pour l’Agence, agacées de la fausse image que renvoie la série.
« Les membres féminins de la CIA en ont marre de tous ces films et séries TV qui les montrent en femmes émotionnellement instables qui sifflent des litres d’alcool, pilotent des drones tout en couchant avec des terroristes et séduisant leurs indics.” Pour célébrer le changement de cap opéré par les créateurs de Homeland – Carrie Mathison ne travaillera plus à la CIA dans la saison à venir – Maureen Dowd, éditorialiste au New York Times, a donné la parole à de véritables employées de la CIA, qui en ont un peu leur claque de l’image véhiculée par le personnage principal de la série.
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“J’aimerais qu’ils ne nous représentent pas comme des pin-up dans des fringues moulantes. On ne ressemble pas vraiment à ça. Et on n’agit pas de la sorte non plus.”, déplore l’une d’elles. Récemment, c’est la série State of Affairs, qui met en scène une analyste de la CIA enchaînant les shots, couchant avec un inconnu et qui s’embrouille avec son psy. Une sexualisation de la femme de la CIA, qui selon la journaliste est assez éloignéede la réalité.
“Les femmes avec qui j’ai parlé sont toutes d’accord pour dire que l’image de la femme ayant recours au sexe pour obtenir des informations – comme Carrie a pu le faire dans Homeland – était du pur sensationnalisme hollywoodien.”
Une demande qui émane de la CIA
En revanche, les femmes interrogées semblent aller dans le sens des séries lorsqu’elles montrent comment la vie professionnelle empiète sur l’intimité familiale. Pour l’analyste Gina Bennett, entre « traquer l’Etat Islamique » et “se soucier d’un léger problème que peut éprouver son adolescent”, le choix est souvent vite fait. Mais parfois, comme elle l’explique, il faut savoir gérer les deux vies à la fois.
« J’ai briefé Condoleezza Rice pendant que j’avais des contractions. Je lui parlais de djihadisme et en même temps je devais m’arrêter pour respirer. La rencontre entre ces deux mondes est parfois très brutale.”
Intitulé « Good riddance, Carrie Mathison » (« Bon débarras, Carrie Mathison »), l’article a été retweeté par la CIA. C’est d’ailleurs l’agence qui a demandé à la journaliste de rencontrer les agentes afin de montrer la réalité de leur vie professionnelle.
Good Riddance, Carrie Mathison http://t.co/6zNSBK89Eo
— CIA (@CIA) 5 Avril 2015
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