La nouvelle série de Canal+ cherche à réactiver un genre aussi rare qu’oublié sur le petit écran.
Il y a dans Guyane, créée et écrite par Fabien Nury, une ambition nouvelle pour Canal+ : imaginer une série d’aventures à la française dans le monde des années 2010, alors que le genre a été largement délaissé depuis quarante ans.
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De quoi s’immerger par curiosité dans la forêt guyanaise, où se retrouve Vincent (Mathieu Spinosi), étudiant en géologie au fort besoin d’ailleurs, venu de métropole pour se ressourcer et échapper à l’ennui. Un univers sauvage et dangereux s’offre à lui, celui des chercheurs d’or et des bandits pleins d’illusions, auxquels le garçon se retrouve mêlé, toujours un peu plus vite et un peu plus loin.
Un imaginaire ultra viril
Olivier Rabourdin, qui incarne un chef de clan fatigué de tout, révèle à cette occasion ses qualités de bad guy à la fois séduisant et brutal. Un casting local plutôt réussi leur emboîte le pas.
Dans ses meilleurs moments, Guyane (dont les quatre premiers épisodes ont été réalisés par Kim Chapiron) propose une atmosphère moite et planante, potentiellement vénéneuse, qui retient l’attention. Le problème, malheureusement, tient plutôt à l’imaginaire de la série, ultra viril et souvent un peu trop collé aux codes du genre, dont on peine à comprendre la pertinence et la nécessité.
Si l’ensemble est plus réussi que la catastrophique incursion d’Olivier Marchal dans l’anticipation il y a quelques mois avec Section Zéro, un peu plus de fraîcheur et moins de muscles bandés dans les prochaines nouveautés françaises feraient le plus grand bien.
Guyane à partir du lundi 23, 21 h, Canal+
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