La cérémonie des 73es Golden Globes présentée par Ricky Gervais a eu lieu hier soir à Los Angeles et a récompensé ce qui est censé être le meilleur de la télévision américaine. Avec des choix très surprenants, plus décevants qu’excitants.
Oubliant bon nombre de séries phares de l’année (Sense8, The Leftovers, Master of None ou encore Unbreakable Kimmy Schmidt) pour des outsiders pas forcément à la hauteur (Outlander et Mozart in the Jungle en tête), les nominations des séries annoncées en décembre dernier avait déjà beaucoup surpris. Pas étonnant donc que le palmarès des Golden Globes 2016 laissent autant de marbre.
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En marge des cérémonies des Oscars et des Emmy Awards, plus prestigieux, les Golden Globes se font un plaisir chaque année à primer des séries émergentes ou des figures inattendues. L’audace était d’ailleurs au rendez-vous lors de la session précédente qui avait mis à l’honneur les sublimes Transparent ou The Affair, et récompensé contre toute attente la révélation (et illustre inconnue) Gina Rodriguez pour son rôle dans la très drôle Jane The Virgin.
Plus foutraque qu’original, le palmarès de cette année a des allures de grand n’importe quoi. Niveau drame, le palmarès se distingue définitivement des Emmys Awards en snobant Game of Thrones qui y avait tout raflé et récompense à juste titre la série phénomène Mr Robot. Jon Hamm et Jaraji P. Henson raflent les prix d’interprétation et semblent définitivement coincés dans leur rôle, l’un aussi peu expressif que le flegmatique Don Draper de Mad Men, l’autre aussi excitée que l’extravagante Cookie d’Empire (« Des cookies pour tout le monde ce soir!« ).
https://www.youtube.com/watch?v=YEJY7dmleE0
Grand loser de la soirée, Netflix qui avec huit nominations battait toutes les chaines de network, du câble ou les autres plateformes de VOD, est reparti bredouille: les excellentes Narcos, Master of None, House of Cards ou Orange is the new black ont été oubliées. C’est un autre service de vidéo à la demande qui sort son épingle du jeu, Amazon, mais pas pour la série que l’on aurait attendu. Oubliez la magnifique Transparent dont la saison 2 est bouleversante, c’est Mozart in the Jungle, une autre série produite par le service, qui remporte le prix de la meilleure comédie et du meilleur acteur comique pour Gael Garcia Bernal. Sympathique mais tout sauf drôle ou marquante, la comédie est étonnament la grande gagnante de la soirée.
https://www.youtube.com/watch?v=fdp9Y47CZKY
Le plus douloureux reste la grande oubliée Fargo, dont le deuxième volet est pourtant ce qu’il y a eu de plus plus beau et de plus grandiose en 2015. C’est la série historique de la BBC Wolf Hall avec Damian Lewis et Mathieu Amalric qui rafle le prix de la meilleure mini-série et Oscar Isaac celui du meilleur acteur dans une mini série pour Show me Hero.
Nominée face à Kirsten Dunst (Fargo) et Felicity Huffman (American Crime), Lady Gaga remporte quant à elle celui de la meilleure actrice pour son rôle déglingos dans American Horror Story: Hotel. La réaction de Leonardo DiCaprio dans les images ci-dessous est 1) le meilleur gif de la soirée 2) notre tête face à ce palmarès.
M’en lasse pas #DiCaprio #LadyGaga #GoldenGlobes https://t.co/gBa3PNsq8h
— Joël Métreau (@jometro) 11 Janvier 2016
Tous les résultats séries des Golden Globes 2016:
Meilleure série dramatique
Mr Robot
Meilleure actrice dans une série dramatique
Taraji P. Henson, “Empire”
Meilleur acteur dans une série dramatique
Jon Hamm, “Mad Men”
Meilleure série comique
“Mozart in the Jungle”
Meilleur acteur dans une série comique ou musicale
Gael Garcia Bernal, “Mozart in the Jungle”
Meilleure actrice dans une série comique ou musicale
Rachel Bloom, “Crazy Ex Girlfriend”
Meilleur téléfilm ou mini-série
“Wolf Hall”
Meilleur acteur dans un téléfilm ou mini-série
Oscar Isaac, “Show Me a Hero”
Meilleure actrice dans un téléfilm ou mini-série
Lady Gaga, “American Horror Story: Hotel”
Meilleur second rôle masculin dans une série, mini-série ou un téléfilm
Christian Slater, “Mr. Robot”
Meilleur second rôle féminin dans une série, mini-série ou un téléfilm
Maura Tierney, “The Affair”
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