Malgré des moments captivants, Girlboss, inspirée de la vie de la reine du vintage Sophia Amoruso, manque de style dans ses premiers épisodes.
Il y a quelques années, Sophia Amoruso racontait dans un livre son ascension express de jeune vingtenaire précaire devenue reine de la mode vintage online, en revendant à prix d’or sur eBay des vêtements chinés dans divers vide-greniers et magasins de fripes – elle a bâti l’empire Nasty Gal, qu’elle a quitté depuis et qui a fait faillite après son départ…
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Cette allégorie de la gagnante 2.0 partie de peu a eu un gros impact aux Etats-Unis, où Amoruso est devenue une figure à la fois entrepreneuriale et féministe de premier plan. Au point que Netflix a commandé cette adaptation en série, menée par la scénariste Kay Cannon (30 Rock, Pitch Perfect) avec l’émouvante Britt Robertson (Life Unexpected) dans le rôle principal.
Affects contrariés
D’après les deux épisodes mis à notre disposition, cette vue en coupe de la vie d’une jeune femme d’aujourd’hui coche toutes les cases de la fiction progressiste contemporaine, en mettant en avant une trajectoire de jeune urbaine indépendante aux affects contrariés.
Un certain charme se dégage de l’ensemble, une énergie du désespoir captivante par moments. Mais l’écriture manque d’un point de vue assez fort pour faire oublier que d’autres séries s’emparent du sujet générationnel avec davantage d’originalité et de candeur.
Girlboss commence sur un fil un peu trop ténu. Savoir comment cette héroïne va gravir les marches du pouvoir et devenir une femme puissante éclairera en revanche le potentiel politique de l’ensemble. A suivre, donc mais avec un minimum de patience…
Girlboss treize épisodes, à partir du 21 avril, sur Netflix
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