Trône de fer, jeux de pouvoir et dragons ; « Game of Thrones » est de retour pour une nouvelle saison. Chaque semaine, nous faisons le point sur le dernier épisode diffusé.
Game of Thrones n’a plus rien à prouver à ses fans. La série de HBO, qui est diffusée en simultané avec plus de 170 pays ce dimanche 12 avril*, peut tout se permettre, car elle bénéficie d’une large communauté d’aficionados à travers le monde, prêts à la soutenir jusqu’au bout.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Pour son retour après des mois de teasing (on ne compte plus les previews, sneak peeks et bandes-annonces), Game of Thrones s’est ainsi payé le luxe de revenir avec un épisode non événementiel, sans autre prétention que de relancer les intrigues abandonnées à la fin de la saison précédente.
Le programme n’abandonne pas son diptyque-phare, sexe et violence, pour autant. Comme pour donner un peu plus d’eau au moulin de celles et ceux qui demandent depuis des années que les chaînes câblées montrent autant de nudité masculine que féminine à l’écran, ce premier épisode est constellé de poitrines nues et de buissons apparents. Les engins de ces messieurs (Loras Tyrell et son boy toy du jour, ainsi que Daario Naharis devenu l’amant officiel de Daenerys) restent, en revanche, bien loin de l’œil de la caméra.
L’exécution spectaculaire d’un Immaculé
La violence est, quant à elle, plus diffuse, à l’exception de l’exécution spectaculaire d’un Immaculé (le nom de ces eunuques de l’armée de Daenerys Targaryen) qui se fait égorger en plan serré par un rebelle de Meereen, la ville que la « reine des dragons » cherche à gouverner. Cette dernière regrette d’ailleurs déjà d’avoir fait enfermer deux de ses grosses bêtes (la troisième s’est enfuie) dans un tombeau pour éviter qu’elles ne tuent des innocents. « Une reine des dragons, sans ses dragons, n’est plus une reine« , insiste un conseiller visiblement très inspiré.
Le reste de l’épisode nous rappelle que George R. R. Martin, l’auteur des livres dont la série est l’adaptation, a décidément créé un nombre inimaginable de personnages. Forcés d’en laisser de côté, les scénaristes ont ainsi préféré ne rien montrer d’Arya, bien que la petite Stark soit probablement l’une des figures les plus sombres – et intéressantes – de Game of Thrones.
A l’inverse, le nain Tyrion revient pour quelques scène de comic relief superflues (à part pour rassurer les fans sur son pronostic vital : oui, il a réussi à s’échapper, non, il préfère noyer son chagrin dans l’alcool plutôt que de repartir immédiatement au combat) dont on se serait bien passé.
Jon Snow sait-il quelque chose ?
Seul un long, et sûrement très cher, plan de démolition d’une statue au sommet d’une pyramide à Meereen vient casser l’enchaînement sinon monotone des autres saynètes, quasiment toutes dédiées au dialogue soporifique entre deux protagonistes. De LittleFinger et Sansa à Jamie et Cersei en passant par Brienne de Torth et son écuyer empoté, il est difficile de ne pas avoir l’impression que l’on brasse du vide en attendant l’arrivée de scènes plus enlevées.
Jon Snow est un des seuls à tirer son épingle du jeu. L’époque où on l’accusait de ne « rien savoir » n’est pourtant pas si lointaine, mais l’enfant bâtard de Ned Stark (jusqu’à preuve du contraire) prend de l’ampleur aux côtés de Stannis Baratheon, venu sauver la Garde de nuit contre l’attaque des sauvageons. Si l’épisode s’ouvrait sur une jeune Cersei, qui apprenait qu’elle ne pourrait pas échapper à son destin (épouser un roi mais voir ses enfants mourir), Jon Snow semble être à l’inverse en charge de sa destinée et maître de ses choix. De là à conquérir le Trône de fer?
* En France, l’épisode 1 de la saison 5 de Game of Thrones sera diffusé le lundi 13 avril à 3h du matin sur OCS
** Nous avons vu ce premier épisode lors de l’avant-première parisienne organisée jeudi 9 avril par OCS et Canal Sat. Depuis, les 4 premiers épisodes de la saison 5 ont fuité en ligne.
{"type":"Banniere-Basse"}