Centré sur Jon Snow et la bataille de la Garde de la Nuit contre les Sauvageons, cet avant-dernier épisode de la quatrième saison de « Game of Thrones » se distingue et se vit comme un concentré de pure action.
Annoncée comme un point culminant de la saison, la confrontation entre les frères de la Garde de Nuit et les Sauvageons était au centre de ce neuvième épisode rouge sang de Game of Thrones. Mis en scène par le même réalisateur que l’avant-dernier épisode de la deuxième saison (l’impressionnant Blackwater centré sur la bataille des Lannister contre Stannis Baratheon et ses hommes à Port-réal), The Watchers of the Wall est aussi le plus cher jamais produit pour la série mastodonte de HBO. Plus d’une centaine de figurants, deux hommes « géants » de 2m50 et des centaines d’effets visuels ont servi ce huis clos sanguinolent et fulgurant à Châteaunoir, non exempt de certaines longueurs.
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« Un homme pour mille »
A quoi peut bien ressembler une bataille de cent hommes contre cent mille? C’est la question qui nous habite dès le début de l’affrontement très déséquilibré entre la Garde de Nuit et les Sauvageons commandés par Mance Rayder. Et le Mur qui jusqu’ici était décrit comme infranchissable n’a en effet jamais paru si faillible. Jon Snow prévient pourtant ses congénères depuis le premier épisode de cette quatrième saison. Les dangers au-delà du Mur sont à leur porte et tout ce que celui-ci est censé contenir hors de portée de la « civilisation » des Sept Couronnes ne demande qu’à exploser.
Entre bravoure et résignation, la centaine d’hommes de la Garde (dont les trois-quarts sont ou trop jeunes, ou trop vieux, ou trop inexpérimentés pour se battre) vont mener une bataille perdue d’avance. Tandis que les milliers de Sauvageons et de Thenns accompagnés de Mammouths et de géants s’infiltrent par tous les pores de Châteaunoir, la Garde acculée résiste pourtant. Animés par le mantra de leur leader Ser Allister « Personne n’a jamais fait tomber le Mur », Jon Snow et ses frères d’armes se démultiplient pour être partout à la fois. Que ce soit aux portes du château, en haut du Mur, à l’entrée du tunnel, ils tiennent bon, et aussi improbable que cela puisse paraître vu son infériorité numérique, la Garde de Nuit domine une bataille qui n’est qu’un commencement.
« You know nothing Jon Snow »
S’il n’a pas le charisme d’un Tyrion menant la bataille de Blackwater d’une main de maître et qu’il n’est pas un « fucking poet » comme il le dit à Sam, Jon Snow est en tout cas définitivement le meneur d’hommes qui manquait à la Garde de Nuit. Et il est loin de ne « rien savoir » comme le lui disait sa sauvageonne Ygritte et comme elle le lui répétera en souvenir du moment charnel qu’ils avaient partagé dans la grotte. Il sait que leur romance est impossible et qu’elle est là pour le tuer. Pourtant, il ne lui répond que par un sourire ; et le temps s’arrête. La scène au ralenti montrera les derniers instants de la rouquine dans le monde cruel de Game of Thrones. Une parenthèse dans la parenthèse que représente déjà cet épisode.
Une nuit, un endroit, une bataille, The Watchers of the Wall est à part dans la saison. Il se termine au petit matin sur une victoire assombrie par ce qu’elle annonce : la Garde de la Nuit a résisté par miracle aux Sauvageons mais n’a fait que reculer l’attaque et ne tiendra pas une seconde nuit similaire. Frustration, car si le combat ne manquait pas de panache, il n’aura pas pour autant fait avancer véritablement l’intrigue. Quand la lumière du jour pointe, Jon Snow doit toujours accomplir sa tâche de héros. Il quitte ainsi Châteaunoir pour aller mener un combat qui semble tout aussi perdu d’avance, seul contre des milliers d’hommes pour éliminer leur meneur, Mance Rayder.
Plus qu’un épisode, puis fini Game of Thrones pendant un an. Nous aussi, tenons bon.
http://www.youtube.com/watch?v=E4DCXUbvF_M
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