La chaîne Canal+ Séries débarque ce samedi 21 septembre. Un gros gâteau très appétissant pour les amateurs du genre.
Il fallait bien qu’un jour la montée en puissance culturelle et économique des séries soit validée par le vieux PAF, au-delà des autoroutes du prime time. L’arrivée il y a cinq ans du bouquet Orange Cinéma séries (aujourd’hui baptisé OCS) avait commencé à titiller les amateurs et reste une référence, notamment grâce à des accords avec la très pointue HBO – The Newsroom, Game of Thrones, etc. sont diffusées en priorité sur OCS. Mais une nouvelle venue vient frapper à la porte et devrait prendre une place énorme.
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Canal+ lance ce samedi 21 septembre Canal+ Séries, première chaîne française hors câble dédiée au genre, proposée à ses abonnés sans supplément de coût. Le but avoué ? « Contrer les désabonnements », dans un contexte d’offre télévisuelle en pleine explosion depuis l’arrivée de la TNT et renforcée par la voracité de BeIN sport à attaquer l’un de fondements de la chaîne cryptée. L’angle ? Pas forcément une chaîne pour les sériephiles nouvelle génération, qui téléchargent et voient tout. Plutôt un habile mélange de rediffusions (le catalogue Canal+ est fourni, de Shameless à Engrenages…) et tout de même de nombreuses nouveautés.
La première d’entre elles est une des bonnes surprises de l’année aux Etats-Unis. Hannibal (à partir du 25 à 20 h 50) suit le parcours du célèbre cannibale de fiction avant qu’il ne soit emprisonné, alors qu’il collabore en tant que psychiatre avec la police. Face à lui, un profiler un peu barge. Ces garçons compliqués forment un couple de héros instables, où le plus effrayant des deux n’est pas forcément celui qu’on croit. On ajoutera que le fascinant Mads Mikkelsen interprète le rôle-titre, ce qui devrait convaincre les réticents de jeter un oeil. Ils ne devraient pas êtres déçus, même si l’acquisition la plus forte de la nouvelle chaîne dans cette période de lancement est à chercher du côté de l’Angleterre.
Utopia (à partir du 23 à 20 h 50) raconte les mésaventures terribles d’un groupe de fans d’un comic-book traqués par une organisation secrète. Un goût de cendres apocalyptiques envahit l’écran : l’organisation en question est responsable des pires catastrophes mondiales. Entre conspiration violente et cauchemar geek, Utopia n’est pas là pour rire. Mais elle se révèle toujours tendue et élégante. Et, dans les mois à venir, on verra l’arrivée de The Americans et ses espions eighties – l’un de nos attrape-coeurs du moment.
http://www.youtube.com/watch?v=y4D96fPl_hI
Le nerf de la guerre, l’immédiateté
C’est aussi dans la manière de regarder les séries que la révolution a eu lieu. Canal+ Séries en tient compte et proposera chaque week-end des marathons. Celui consacré à Homeland saisons 1 et 2 ouvre l’antenne (le 21 à 21 h). A suivre, Les Revenants, Mafiosa, Dexter… Une tentative de reprendre la main sur une pratique devenue banale, le « binge-watching ».
Mais le nerf de la guerre, pour les fans comme pour les diffuseurs, c’est évidemment l’immédiateté. Sans peur, la chaîne ouvre une case nommée « A l’heure US » le mardi, avec des épisodes sous-titrés de séries diffusées la même semaine aux Etats-Unis… Le choix des élues est pour l’instant relativement conservateur, avec notamment Scandal et Revenge, déjà testées en prime time. On guettera en revanche l’arrivée de l’inédite Brooklyn Nine-Nine (à partir du 1er octobre à 22 h 15), une comédie policière dont la diffusion sur la Fox débute ces jours-ci.
Avant de juger sur pièces, on notera l’effort conséquent de la chaîne dans le domaine des comédies. Une soirée par semaine est consacrée aux sitcoms. D’entrée de jeu est proposé un rattrapage bienvenu de Big Bang Theory saison 6 (à partir du 27 septembre à 20 h 50). Et au fait, on dort quand ?
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