Alors que la queer “I Love Dick” arrive sur nos écrans, cette autre grande série féministe et radicale débarquera cet été en France.
Arrivée en trombe trois mois après l’investiture de Donald Trump et dans l’entre-deux-tours brûlant made in France, The Handmaid’s Tale : la servante écarlate s’impose déjà comme l’une des séries de l’année, doublée d’un pamphlet politique radical – ici, la domination masculine et la tentation fasciste marchent main dans la main.
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https://www.youtube.com/watch?v=PJTonrzXTJs
Cette adaptation du roman de Margaret Atwood paru en 1985se déroule dans un futur dystopique où les femmes encore fertiles (alors que le taux de natalité est drastiquement bas) sont esclavagisées par un état théocratique. Des couples de la classe dominante en mal d’enfants les violent. Elles portent un uniforme et sont encouragées à se surveiller mutuellement. La lecture leur est interdite.
Le contrôle des esprits et celui des corps
Au milieu de ce chaos totalitaire, Offred (Elisabeth Moss, puissante) vient de perdre son mari tandis que son enfant a été enlevé par le pouvoir. Comment survivre ? En se parlant toute seule mentalement, tant qu’il est possible de le faire. La série respire, déambule, souffre avec elle, montrant comment le contrôle des esprits va toujours de pair avec celui des corps.
En phase dans sa mise scène avec l’étouffement qu’elle dénonce (sa force pour l’instant, mais sa potentielle limite sur le long terme si cela devient un système), The Handmaid’s Tale bouleverse par sa structure. Parfois, quelques images d’un passé si proche et si lointain montrent l’héroïne dans la peau d’une jeune femme contemporaine, tandis que le présent de la narration, lui, a l’allure d’un ancien temps cauchemardesque. Tout pourrait nous être retiré à n’importe quel moment : voilà une définition de l’effroi.
The Handmaid’s Tale : la servante écarlate à partir du 27 juin, OCS
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