Vendredi 25 août s’achevait la deuxième saison de Drag Race France. Une édition qui a couronné Keiona, devant Sara Forever. C’est l’heure de faire le bilan : retour sur les enjeux et temps forts qui se sont produits tout au long des neuf épisodes.
Après une première saison encensée, Drag Race France se devait de faire aussi bien et si possible mieux pour sa seconde livrée. D’un point de vue purement comptable, le pari est réussi. Les audiences de l’émission sont en progression par rapport à la première saison avec une moyenne de plus d’un demi-million de téléspectateur·rices par épisode. Le show a également vu les choses en un peu plus grand avec une candidate et un épisode en plus, et surtout une finale en public, pré-enregistrée dans un Grand Rex parisien survolté.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Une montée en gamme donc, mais de la continuité aussi puisque le show garde son décor, sa structure, sa présentatrice (Nicky Doll), ses deux juges permanent·es (Daphné Bürki et Kiddy Smile). Et si certain·es invité·es de la saison précédente on fait leur retour (Bilal Hassani, Loïc Prigent, Nicolas Huchard), d’autres ont honoré un premier et réjouissant baptême chez Drag Race France (Virginie Despentes, Juliette Armanet, Barbara Butch, Rossy De Palma ou encore Zahia Dehar).
Mais ce sont d’abord les Drags qui font le show et là encore l’émission était attendue au tournant. Si on n’a pas vraiment eu le temps de faire la connaissance des reines éliminées durant les premiers épisodes (Ginger Bitch, Kitty Space, Vespi et Rose), il a semblé assez tôt évident que le titre se jouerait entre Keiona et Sara Forever, chacune incarnant deux facettes du drag présente au sein du casting de cette édition.
À l’unanimité
Avec Punani, devenue sa meilleure amie dans l’émission, Sara Forever a été l’incarnation d’un drag audacieux et pointu, drôle jusqu’à être parfois complètement timbré, plaçant l’invention de formes vestimentaires et de gestes au centre de sa démarche. Tandis qu’un autre versant du drag a été personnifié par Keiona, Mami Watta ou encore Piche, un drag plus charnel, tout en démonstration physique et talents de danseuse.
Avec son leadership naturel et son passé dans la scène Ballroom, Keiona a rapidement fait l’unanimité. Même si elle compte deux fois moins de victoires durant la saison que Sara (2 contre 4), son couronnement est mérité, tant du point de vue de son lip sync final que pour son parcours tout au long de la saison. Sa première victoire à l’épisode 5 est d’ailleurs le point d’orgue de la saison 2, avec le maxi défi lé-gen-daire du Bossu de notre Drag, génial détournement qui nous a ému·es aux larmes, à l’instar de Juliette Armanet et Nicky. Autre moment fort de la saison : l’abandon surprise de Moon pour des raisons de santé mentale. La Suissesse, élue Miss Sympathie, aura d’ailleurs contribué à aborder le sujet essentiel de la transidentité au sein de la communauté LGBTQIA+.
Cookie Kunty <3
Au rayon des bonnes idées pour cette deuxième saison, on citera la confrontation entre les éliminées et les finalistes à l’épisode 7, avec la possibilité offerte à Piche de réintégrer la compétition après son élimination surprise, et surtout le maxi défi de transformation de rugbymen en drag pendant l’épisode 8.
Enfin, il faut rendre hommage à Cookie Kunty, qu’on a adoré détester et sans qui on se serait sûrement ennuyé·es. Trash talkeuse en chef sans qui cette saison aurait été moins savoureuse, elle a avoué lors de l’épisode final avoir aussi surjoué ce personnage pour faire de “la bonne télé”. C’est chose faite pour Drag Race France, dont on attend déjà la troisième saison avec impatience !
A noter que les reines de la saison 2 seront en tournée dans toute la France (et en Suisse) à partir du 7 septembre.
{"type":"Banniere-Basse"}