Face à la concurrence, le retour de l’héroïne de Sex and the City dans la peau d’une femme mariée en conflit avec son mari n’a pas le niveau.
Onze ans après la fin de Sex and the City, qui a fait d’elle une héritière nouveau siècle d’Audrey Hepburn, l’adorable Sarah Jessica Parker revient sur HBO. Pour une autre série d’amour ? Presque. Pas tout à fait.
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Comme son nom l’indique, Divorce traite de la séparation d’un couple marié, en l’occurrence miss SJP et son mari bourru/grincheux (Thomas Haden Church). Ensemble, ils ont deux enfants et autant de décennies de vie commune au compteur. Ils s’ennuient poliment, jusqu’au jour où ils décident de ne plus rester polis.
Créée par l’excellente Sharon Horgan (cocréatrice et comédienne dans Catastrophe), cette étrange farce dure comme la pierre pourrait viser à la satire métaphysique, dans la lignée – même lointaine – de Scènes de la vie conjugale. A la place, elle se dessine en traité du vieillissement des jeunes quinquas en milieu favorisé, toujours à la limite de l’autoparodie.
Mauvais timing
Tout en prétextant montrer la crudité d’une séparation, Divorce ne parvient jamais à s’élever au-dessus de l’amas de boue (sentimentale) qu’elle a créé. Après un premier épisode plutôt convaincant, la série enfile les scènes obligées – parler aux enfants, aux avocats, etc.
Sentencieuse, arythmique sans chercher à l’être, elle arrive aussi devant nos yeux au pire moment, celui où les productions de son format (la demi-heure entre humour et drame) s’épanouissent comme jamais. Face à Transparent, Casual, Atlanta, Better Things, High Maintenance et maintenant Insecure (lire page ci-contre), Divorce paraît bien pâle. Et Sarah Jessica Parker, qu’on aime toujours beaucoup, n’y est pas pour grand-chose.
Divorce à partir du 10 octobre, 22 h 50, OCS City. Disponible en replay
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