La finance est au cœur d’une nouvelle série de Showtime, avec Damian Lewis (ex-Homeland) en milliardaire retors. Verdict ?
Il y a encore cinq ans, on aurait applaudi l’idée d’une série sur les visages les plus indécents du capitalisme moderne, ces milliardaires de la finance incarnant le chaos d’une époque. Il se trouve qu’entre-temps le cinéma s’est emparé de la question assez brillamment, via Le Loup de Wall Street d’un Martin Scorsese plus acéré que jamais.
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Récemment, le très inégal The Big Short – Le casse du siècle d’Adam McKay a même abordé frontalement la question du système ayant mené à la crise mondiale de 2007. Pour une fois que la télé arrive en retard, elle qui paraît destinée à sonder en direct l’état des mœurs contemporaines, l’impression est étrange.
Deux mâles new-yorkais dominants
Apparemment pas mise au courant de ces précédents, Billions raconte l’affrontement entre deux mâles new-yorkais dominants, l’un procureur général (Paul Giamatti, très grimaçant) et l’autre patron de hedge fund malhonnête (Damian Lewis, un peu flippant).
L’argent, comment il circule et comment il pourrit l’âme, le sujet n’est pas spécialement léger et néanmoins nécessaire. Mais Billions le traite pour l’instant – la série a commencé le 17 janvier – avec l’aplomb hystérique d’un soap, tout en se revendiquant sérieuse et documentée. La présence du journaliste star Andrew Ross Sorkin (The New York Times) parmi les créateurs apporte en effet une crédibilité au projet.
Héros forcément hantés et fragiles
Pour le reste, la série ressemble à une énième resucée des drames adultes apparus au début des années 2000 sur le câble américain, avec héros masculins forcément hantés et fragiles derrière leur carapace de tueurs froids. La lassitude guette.
Billions tous les dimanches, Showtime
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