« Chicago Code » a marqué le retour du créateur de Shawn Ryan.
C’est l’histoire d’une série annulée à la fin de sa première saison, comme les cimetières virtuels d’Hollywood en sont remplis – 50 à 60 % des nouveautés disent bye-bye chaque année. Sauf que celle-ci méritait mieux que ce sort anonyme.
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Recalée par la Fox in extremis au mois de mai, Chicago Code n’a eu le temps de vivre que treize épisodes prometteurs et musclés. En la suivant, on se dit que son créateur, monsieur The Shield Shawn Ryan, avait pourtant trouvé la clef pour à la fois évoquer et faire oublier (autant que possible) son chef-d’oeuvre fondateur, l’une des plus importantes séries des années 2000.
Avec une femme comme personnage dominant, et la lutte (ambiguë) contre la corruption comme paysage fictionnel, il se questionnait lui-même avec un certain panache. Au contraire de son aînée, née sur le câble, Chicago Code a été conçue pour une chaîne hertzienne, mais sa dureté n’en a pas vraiment souffert. Ancrée dans la réalité de la ville, vive et mélancolique à la fois, cette étude politique et sociale a été conçue comme une modernisation des grandes séries policières dont, déjà, The Shield s’inspirait : NYPD Blue, Hill Street Blues par exemple. On pense également à The Wire.
Une filiation vertueuse, qui s’oppose au règne des séries à enquêtes parfois cérébrales type Les Experts… sans parvenir toutefois à durer. Depuis septembre, Prime Suspect a pris symboliquement la place de Chicago Code dans le rôle de la-série-policière-grandpublic-mais-intelligente. Ses audiences restent faméliques.
Olivier Joyard
Chicago Code, créée par Shawn Ryan. A partir du 2 novembre à 20 h 40 sur TPS Star.
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