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Canneseries prime la série politique norvégienne “Power Play”

par Olivier Joyard

Publié le 20 avril 2023 à 17h35
Mis à jour le 26 avril 2023 à 14h36

Quelques semaines après Séries Mania, l’autre festival français des séries a rendu son verdict mercredi 19 avril à Cannes.

Piliers des fictions internationales depuis une quinzaine d’années, les séries nordiques étaient supplantées ces derniers temps par d’autres territoires comme Israël. La victoire de la norvégienne Power Play à Canneseries montre qu’elles sont toujours là.

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Nerveuse, drôle, mais aussi profonde dans sa manière d’ausculter les dynamiques de pouvoir, Power Play raconte l’histoire de Gro Harlem Brundtland, une femme médecin brillante, passée par les meilleures universités, devenue Première ministre de la Norvège après une ascension compliquée dans les années 1970. On pense à l’Anglaise The Thick of It devant une mise en scène agitée et un ton constamment proche de l’ironie, mais le sujet hautement contemporain et la qualité d’écriture font oublier les comparaisons. On attend encore l’annonce d’un diffuseur français.

Le reste du palmarès décerné par le jury de Lior Raz (Fauda) a fait la part belle aux créations israéliennes. L’intéressante Corduroy raconte les errances nocturnes d’une jeune femme à Tel Aviv et vaut à Dar Zuzovsky le prix d’interprétation (non genré). Co-créée par l’excellent Reshef Levi, consacrée à un événement méconnu de la Seconde Guerre mondiale – un camp de prisonniers construit au Soudan par les Britanniques –, Carthago a raflé un prix spécial d’interprétation et le prix du jury lycéen. Réalisée par Woo-Sung Jeon, la sud-coréenne Bargain a remporté quant à elle le prix du scénario, en racontant un monde cruel dirigé par l’argent, où il est question de survie, de tremblement de terre et de trafic d’organes. Un shoot d’angoisse dans un monde angoissant.