La nouvelle comédie de la FOX, dont la première saison vient de se terminer aux Etats-Unis, a réussi à sortir de l’ombre du génial Andy Samberg pour devenir une série chorale à part entière. Un succès à ne pas manquer.
C’était la plus grande surprise des Golden Globes. Brooklyn Nine-Nine remportait le prix de la meilleure série comique, devant les habituées Modern Family, Girls ou encore The Big Bang Theory, alors que sa première saison était à peine entamée sur la FOX. Un choix audacieux de la part d’une cérémonie généralement plutôt conformiste, qui avait décidé de miser sur une petite nouvelle qui n’avait pas encore fait toutes ses preuves.
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Cette fois c’est fait : la saison 1 de la comédie vient de se terminer avec un vingt-deuxième épisode tout en folie douce, à l’image d’une série qui n’a cessé de s’épaissir pour gagner en qualité. Le mot d’ordre – derrière lequel on retrouve la patte des créateurs de Parks and Recreation – : rendre la série attachante. Au-delà de l’humour potache (les courses en chaises de bureau roulantes, les lancers de nourriture, les arrestations musclées de criminels plus ridicules que dangereux), c’est surtout le regard attendri que l’on porte sur les personnages qui fait toute la réussite de Brooklyn Nine-Nine.
L’atout Samberg
Le charme d’Andy Samberg, enfant chéri de l’émission satirique Saturday Night Live, propulsé premier rôle du programme, y est pour beaucoup. Loin d’être un simple déconneur un peu lourd, son personnage de flic surdoué avec une âme de gosse est aussi rafraichissant que les seconds rôles qui l’entourent sont indispensables.
C’était la crainte que l’on pouvait avoir, lors de la diffusion des premiers épisodes de la série. A trop se focaliser sur les pitreries de Samberg, Brooklyn Nine-Nine en oubliait les six autres détectives, secrétaire et capitaine qui travaillent à ses côtés dans le commissariat du « département 99 » fictif de la police de New-York. Les scénaristes ont toutefois rapidement corrigé le tir.
De l’unique héros comique à la série chorale
Après quelques épisodes, le capitaine Holt (Andre Braugher), chef de brigade noir et homosexuel, s’est imposé comme le moteur des intrigues, toujours là pour aiguiller et recadrer Jake Peralta (Andy Samberg), tout utilisant régulièrement sa fonction de supérieur hiérarchique pour se jouer de lui.
Dans le fond du commissariat, les autres policiers ont chacun développé leurs petites manies et leur signe distinctif, de Rosa la flic dure au cœur tendre au casse-cou Boyle en passant par la secrétaire Gina aux répliques tellement absurdes que les Internets en sont tombés amoureux.
Brooklyn Nine-Nine a réussi l’improbable : s’introduire dans le quotidien des téléspectateurs et s’imposer comme comédie à la fois « feel good » et drôle, dans la veine de Parks and Recreation, sa grande sœur qui était parvenue au même résultat il y a deux ans. D’ores et déjà renouvelée pour une deuxième saison, la série affichera un casting encore plus large l’an prochain grâce à la promotion de deux seconds rôles, les officiers tire-au-flanc Scully et Hitchcock, catapultés au rang de personnages réguliers. On a déjà hâte.
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