Le finale de la première saison de The Bold Type, diffusé il y a deux semaines sur la chaîne Freeform aux Etats-Unis, est l’un des plus beaux épisodes de séries de l’année. On y voit l’une des héroïnes se confronter à son passé de victime de viol lors d’une performance artistique, un sujet ultradur abordé […]
Furieusement pop mais traitant de questions complexes, une série à diffuser en France de toute urgence.
Le finale de la première saison de The Bold Type, diffusé il y a deux semaines sur la chaîne Freeform aux Etats-Unis, est l’un des plus beaux épisodes de séries de l’année.
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On y voit l’une des héroïnes se confronter à son passé de victime de viol lors d’une performance artistique, un sujet ultradur abordé avec une souplesse et une délicatesse infinies par la showrunneuse Sarah Watson, dans un mélange de sentimentalité et de frontalité propre à sa création.
Une lignée de soap chic qui pourrait évoquer « Gossip Girl »
“Bold”, en anglais, signifie audacieux, rentre dedans, sans peur et sans reproche… Les dix épisodes sautillants de ce petit bijou estival ont respecté ce programme, avec des personnages aussi reconnaissables – trois jeunes femmes travaillant dans un magazine de mode et de société style Cosmopolitan, ainsi que leur cheffe – que novateurs.
Sans jamais dissimuler son côté bonbon fictionnel positif, pimpant et plein de rebondissements, dans une lignée de soap chic qui pourrait évoquer Gossip Girl, The Bold Type a ringardisé pas mal de concurrentes également axées sur la jeunesse contemporaine, en choisissant un angle féministe assumé.
Le consentement, la fluidité sexuelle, la pression sociale autour du plaisir…
Jamais une fiction destinée à attirer un public large et divers n’aura abordé des thématiques aussi complexes que le consentement, la fluidité sexuelle, la pression sociale autour du plaisir, la meilleure façon de réussir sa carrière sans trahir ses idéaux, le harcèlement en ligne, la parole des victimes…
Jane, Kat et Sutton sont des emblèmes réjouissants et émouvants de l’époque, mais aussi de ce que peuvent accomplir les séries en 2017, y compris lorsqu’elles ne se drapent pas dans le tissu respectable de l’auteurisme haut de gamme.
Un vent d’air frais qui nous comble de joie. Après la fureur politique et conceptuelle de I Love Dick apparue au printemps, la folie iconoclaste de Twin Peaks, The Bold Type incarne un autre pôle léger, pop et profond. Cette série merveilleuse n’a pas encore été achetée par un diffuseur français. Une erreur à réparer au plus vite…
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