Websérie française, adaptation d’un livre féministe culte, storytelling autobiographique… Voici les cinq révélations les plus éclatantes de notre année séries. Le reste du bilan 2017 des Inrocks est à retrouver dans le numéro Best Of, en kiosque mercredi 20 décembre, ou dans la partie premium du site.
Louise Massin
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Les webséries françaises ont pris du galon en 2017. Les Engagés (Studio 4), signée Sullivan Le Postec, a remporté de nombreux prix. Louise Massin, actrice et cocréatrice de Loulou (avec Alice Vial et Marie Lelong), incarne elle aussi une génération qui aborde la série par le versant du web, avec fraîcheur et courage. Dans la peau d’une jeune Parisienne à la grossesse non désirée, Massin excelle dans l’art du too much qui ne l’est jamais tout à fait. A voir sur Arte Creative. O. J.
Frankie Shaw
Il y a trois ans, la native de Boston faisait ses débuts de réalisatrice avec le court métrage SMILF (acronyme de “Single Mother I’d Like to Fuck”) qu’elle vient d’adapter en série pour la chaine câblée Showtime. Soit l’histoire – un peu la sienne – d’une mère célibataire en pleine crise existentielle, sexuelle, morale, familiale, etc. Vue dans la première saison de Mr. Robot, Frankie Shaw tient le rôle principal de sa série agitée sur les oubliés de l’Amérique de Trump, en plus de coécrire et réaliser de nombreux épisodes. Elle est aussi très douée pour le basket.
Dylan Minnette
En plus de porter le plus joli nom de la planète séries et au-delà, cet acteur aux yeux bleus inquiets a crevé l’écran dans la première saison de 13 Reasons Why, coup de maître teen de l’année, sur les conséquences du suicide d’une élève dans un lycée. Son personnage, Clay, déjoue les clichés du beau gosse et n’aurait pas départi dans Freaks and Geeks. Né il y a vingt et un ans tout juste, dans l’Indiana, Dylan Minnette est aussi le chanteur du groupe de rock indé Wallows. On le croise parfois après la nuit, dans les clubs de Sunset Boulevard.
Sadie Sink
La première saison de Stranger Things avait révélé Millie Bobby Brown, la deuxième aura été – du côté des personnages féminins – celle de la skateuse rousse et joueuse de jeux vidéo d’arcade Maxine, dite Max, capable de faire tourner la tête des garçons pas très mûrs de la série des frères Duffer avec son look tomboy. Texane d’origine, Sadie Sink est née l’année où The Wire apparaissait sur les écrans, c’est-à-dire en 2002. Elle incarne un avenir des séries hollywoodiennes plus diversifiées dans leur approche de la féminité.
Sarah Gubbins
Auteure de plusieurs pièces, depuis le milieu des années 2000, entre New York et Chicago, Sarah Gubbins a tout lâché devant la proposition de Soloway d’adapter en série le livre féministe culte de Chris Kraus, I Love Dick. Sa voix queer a fait du bien dans une année marquée par les révélations sur les comportements d’hommes de pouvoir dans l’entertainment et ailleurs. La prochaine décennie sera celle du “female gaze” (regard féminin), et elle passera par cette femme à la plume acérée.
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