Une chronique attachante sur une équipe de basket féminin adolescente avec John “La Fête à la maison” Stamos en coach bougon.
Les sériephiles les plus vintage s’étonnent de la renaissance de David E. Kelley, ex-golden boy de la télé de network (les grandes chaînes gratuites) des années 1990-2000, onze Emmy Awards à la clef, connu entre autres pour la merveilleuse The Practice, Ally McBeal, mais aussi la splendide et méconnue Boston Public.
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Enfant de l’école Steven Bochco, l’un des inventeurs de la série moderne, Kelley a brillé par sa manière de dépasser les genres (policier, judiciaire, médical) pour leur donner une allure nouvelle, plus dansante, plus profonde aussi parfois, regardant les institutions américaines en face. Après être rentré dans le rang, le désormais sexagénaire a resurgi en écrivant Big Little Lies, un succès fou.
Des ados et une figure patriarcale
Depuis, il enchaîne les projets, au risque de se disperser, comme avec la déception The Undoing, même si l’éparpillement et la somme de travail attenante lui ont toujours convenu. Sa dernière production est consacrée à une équipe de basket féminin d’un lycée huppé de Californie, qui voit débarquer un coach star (John Stamos) viré de son précédent job. Très Disney dans l’esprit, la série confronte une figure patriarcale classique – l’entraîneur bougon et sûr de lui – au monde du sport féminin et des adolescentes.
Sans être géniale dans ses premiers épisodes, par manque de finesse et d’enjeu fort, Big Shot mérite une chance pour sa capacité à traiter un sujet passionnant : comment les jeunes filles d’aujourd’hui vivent et aiment le sport et quel vecteur de féminité il représente.
Big Shot de David E. Kelley, avec John Stamos, Jessalyn Gilsig. Sur Disney+
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