La série flamande Beau Séjour trame une belle histoire d’adolescence, de famille et de fantômes.
L’onde de choc des séries nordiques et des Revenants se poursuit encore aujourd’hui, même si la série de Fabrice Gobert est bien morte et enterrée. Prix du Public au festival Séries Mania 2016, la série flamande Beau Séjour raconte avec une délicatesse assez captivante la double vie très particulière d’une adolescente entre la vie et l’au-delà.
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Le corps de Kato a été retrouvé par la police tandis que nous la voyons errer, paniquée, à la recherche de réponses sur son assassinat. “Excuse-moi, mais j’ai ton enterrement à organiser”, lui dit un peu plus tard son père effondré, quand elle lui demande d’influencer l’enquête – il parvient à communiquer avec elle, comme quatre autres personnes. Kato est morte mais pour nous Kato parle, marche, court, respire. Etrange, évidemment. Mais naturel, aussi.
Lynn Van Royen parfaite et émouvante
Le croisement entre morts et vivants s’insinue dans chaque respiration, chaque plan de la petite ville campagnarde où se situe cette épopée mélancolique, filmée avec une inspiration assez douce par les créatrices de la série elles-mêmes, Nathalie Basteyns et Kaat Beels, qui travaillent des questions graves – le deuil, la violence – tout en ne se laissant jamais étouffer par les conventions du polar qu’elles doivent respecter.
L’exploit n’est pas mince. On saura également gré à Beau Séjour de révéler une actrice parfaite et émouvante, Lynn Van Royen, qui épouse avec grâce et persévérance le point de vue d’une jeune fille blessée et coupée de tous. Dix épisodes pour éclaircir sa quête, c’est presque trop peu.
Beau Séjour tous les jeudis, 20 h 50, Arte
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