Outre « Better Call Saul », le créateur de « Breaking Bad » revient avec une nouvelle création, sur CBS.
La peur du vide a poussé Vince Gilligan à imaginer non pas une, mais deux séries pour rendre l’après-Breaking Bad supportable à ses yeux. L’excellente Better Call Saul, qui reprend le personnage de l’avocat véreux Saul Goodman, est arrivée sur les écrans en février. Soit un petit mois avant Battle Creek. L’amour de l’Amérique provinciale est peu ou prou la seule chose qui relie les deux. Associé à David Shore (ex-Dr House), Gilligan effectue pour l’occasion son retour sur les grands réseaux, les fameux networks, où l’audace n’est pas vraiment une religion. Il y avait fait ses premières armes dans les années 90, comme scénariste de X-Files.
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Diffusée par CBS, cette dramédie policière raconte l’irruption d’un jeune ponte du FBI (Josh Duhamel, brushing impeccable) dans un commissariat en plein spleen, frappé par le manque de moyens. Tout sourire, il fait équipe avec un flic du cru – Dean Winters, que l’on retrouve plus de quinze ans après Oz où il jouait O’Reily.
Dans cette variation sur le buddy-movie (film de duo, type L’Arme fatale), un petit jeu sériephile comme un autre consiste à retrouver la patte du créateur de Breaking Bad dans chaque scène, voire chaque plan. Mais Battle Creek, contrairement à Better Call Saul, ne met pas directement en scène cette filiation. On y trouve tout de même quelques écarts à peine perceptibles avec la norme des fictions policières grand public, notamment dans la mélancolie extrême du personnage joué par Winters, archétype du flic désabusé. Au-delà de cette petite embardée, RAS. Elle sera bientôt diffusée sur TF1.
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