Première comédie française produite par Arte depuis des années, Au service de la France fait-elle rire ?
Le 26 minutes est un objet rare au pays des séries françaises. Le choix de ce format, peu adapté aux méthodes de diffusion des chaînes traditionnelles (ou serait-ce l’inverse ?) constitue en soi une prise de risque. Arte a trouvé une “solution” : diffuser les douze épisodes d’Au service de la France par paquets de quatre, étalés sur seulement trois soirées.
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D’abord développée sur Canal+ au début des années 2010 avant d’être rapatriée sur la chaîne culturelle, cette comédie méritait mieux. Notamment pour son concept, audacieux pour le petit écran et dont la ressemblance avec OSS 117 – Le Caire, nid d’espions est incontestable – le film partage avec la série le même scénariste et créateur Jean-François Halin.
Intolérance crasse
Au service de la France débute avec l’arrivée d’un jeune militaire rentré d’Algérie, André Merleaux (Hugo Becker, déjà vu dans Chefs), dans l’univers absurde des services secrets français, où règnent en 1960 oisiveté, incapacité et intolérance crasse. Sous prétexte de mettre au jour les travers d’un milieu renfermé sur lui-même, la série ose aller loin dans les répliques racistes et misogynes, au risque parfois de confondre cynisme et méchanceté.
A l’inverse, c’est lorsqu’elle joue sur l’absurde – les échanges téléphoniques d’un bureau à un autre sont savoureux – qu’elle parvient à proposer des situations comiques courageuses. Si l’écriture est énergique, on regrette toutefois que la réalisation (signée Alexandre Courtès) peine à suivre son rythme.
Au service de la France le jeudi, 20 h 45, Arte
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