Après des années de rumeurs, prévisions mystiques et attente angoissée, Arrested Development revient bel et bien le 26 mai. It’s the final countdown.
1 La légende
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C’est bien connu : les meilleurs partent toujours en premier. Or il était jusque-là plutôt rare qu’ils reviennent (Jésus, Michael Jordan et My Bloody Valentine mis à part). Arrested Development s’est violemment éteinte en 2006 dans la fleur de l’âge (au milieu de la troisième saison) laissant sur le bord de la route des dizaines de milliers d’aficionados consternés. Malgré un gros succès critique, six Emmy Awards et un Golden Globe, la Fox mettait sans remords fin à une aventure qui allait pourtant devenir une légende. Celle d’une série géniale et maudite qu’on ne cesse depuis de télécharger/ revisionner sans qu’à aucun moment elle n’apparaisse datée. Ainsi donc, quand en octobre 2011 Mitchell Hurwitz son créateur annonçait la réunion de l’équipe pour une nouvelle saison et un film, beaucoup d’âmes damnées sont à nouveau entrées dans l’espérance comme le chantait jadis George Michael (le chanteur, pas le personnage de Michael Cera).
2 Le teasing
Voici donc près de deux ans que les fans attendent, se ruant sur les infos distillées au compte-gouttes et ricanant avec conviction à chaque image, tweet ou teasing dévoilé. A ce titre, le poster ci-contre fait partie de la série de visuels censés aguicher un public déjà totalement acquis à la cause. Avec lui, on apprenait la semaine dernière que la quatrième saison comprendrait 15 épisodes tous distribués le même jour via Netflix, plate-forme américaine de vidéo à la demande, fière de ce mode de diffusion quasi inédit (“élaboré pour la génération on demand qui a découvert le show après que celui-ci eut été diffusé à la télévision”). Le 26 mai, tous les membres de la famille Bluth auront donc leur épisode – chaque volet de la saison étant centré sur un personnage et construit selon son point de vue.
3 La force de la mythologie
Il est agréable de constater qu’une série aussi jubilatoire qu’Arrested Development a également réussi à imposer une identité visuelle particulière. Ainsi, ici, la couleur orange tout de suite reconnaissable fait remonter à la surface toute l’histoire de Michael Bluth veuf et père d’un fils adolescent (George-Michael, le plus beau prénom composé qui soit) qui doit faire avec les membres de sa famille tous plus irresponsables les uns que les autres. “Et maintenant, voici l’histoire d’une riche famille qui a tout perdu et du fils qui n’a pas eu d’autre choix que de les garder réunis” est le speech d’introduction de chaque épisode, bien symptomatique de tous les gimmicks et autres rituels que Mitchell Hurwitz a réussi à instituer. En effet le jeu des acteurs (au sommet) n’a d’égal que les mécanismes de narration qui, malgré des intrigues et rebondissements absurdes, ne prennent jamais le spectateur pour un idiot et finissent par créer une certaine mythologie. A l’image de ce microshort, attribut quasi divin. Et stigmate de la pathologie dite du “never nude” dont souffre un des personnages dans l’impossibilité totale de se retrouver nu, contraint malgré lui de porter en permanence un petit short en jean bien coupé. Vivement le 26 mai.
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