American Horror Story ou l’ABC du cinéma d’horreur reprisé et concassé. Assez fascinant.
C’est une des séries les plus étranges qui nous aient été données à voir depuis plusieurs années. Une série d’horreur, ce qui, pour commencer, ne court pas vraiment les rues. L’histoire d’une famille perturbée emménageant dans une maison hantée, où le trio (papa, maman et ado) pourrait bien finir par exploser totalement. Créée par Brad Falchuk et Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee), portée par des acteurs très solides (Dylan McDermott, Connie “Friday Night Lights” Britton et Jessica Lange !) American Horror Story a secoué la télé américaine à l’automne dernier en devenant la nouvelle série du câble la plus regardée. Son credo ? Reprendre motif par motif, parfois personnage par personnage, toute l’histoire du genre horrifique, et remasteriser l’ensemble dans un karaoké visuel géant, à la fois ironique et brutal.
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Bienvenue dans la petite boutique des horreurs, où la fiction elle-même est hantée. Sous le patronage diabolique de Shining et Rosemary’s Baby, la série convoque pêle-mêle Freddy – Les griffes de la nuit, Halloween, Poltergeist, The Thing, voire Freaks, et déploie son rythme étrange, répétitif, parfois sans logique : le rythme du cauchemar.
Spécialiste du recyclage pop, Ryan Murphy s’en donne ici à coeur joie. Le résultat est souvent fascinant (les premiers et derniers épisodes sont très beaux) et parfois vain, comme tout exercice de style à ce point référentiel. Reste que American Horror Story réussit à être glaçante et fait preuve d’une certaine audace en n’hésitant pas à se débarrasser de ses pièces maîtresses à la pelle. Une série qui nous détache des personnages plutôt que de nous y attacher, pourquoi pas ?
American Horror Story saison 1, à partir du 5 mai à 20 h 40 sur Ciné+ Frisson
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