Quasiment un an après la sortie de la deuxième saison, Ainsi Soient-Ils revient ce jeudi 8 octobre pour un excellent troisième et dernier volet. La série d’Arte, qui a marqué la ligne éditoriale de la chaîne, bénéficie pourtant d’un traitement regrettable : elle sera diffusées trois épisodes à la suite (de 20h50 à 23h25). Les deux saisons précédentes […]
Quasiment un an après la sortie de la deuxième saison, Ainsi Soient-Ils revient ce jeudi 8 octobre pour un excellent troisième et dernier volet. La série d’Arte, qui a marqué la ligne éditoriale de la chaîne, bénéficie pourtant d’un traitement regrettable : elle sera diffusées trois épisodes à la suite (de 20h50 à 23h25). Les deux saisons précédentes avaient pourtant hérité d’une diffusion plus clémente, à raison de deux épisodes par soirée.
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L’Association des Critiques de Séries (A.C.S.), nouvelle organisation française créée en 2015 qui regroupe une quarantaine de journalistes spécialisés, dont plusieurs des Inrockuptibles, a décidé de publier une tribune dans Libération pour militer en faveur de méthodes de diffusions plus cohérentes:
« D’abord, les auteurs d’Ainsi soient-ils n’ont pas écrit leur œuvre pour être programmée ainsi, imaginant ce qu’il faut de rebondissements à l’issue de chaque paire d’épisodes pour inciter le spectateur à revenir la semaine suivante. Ensuite, est-il raisonnable de conclure une première partie de soirée autour de 23h30 ? La réponse se trouve probablement dans la question. Arte n’est pas seule à adopter cette étrange ligne de conduite, loin de là. Les diffuseurs français de tous poils ont pris l’habitude d’étirer leur prime time jusqu’à plus soif, meilleur moyen de grossir plus ou moins artificiellement la part d’audience si chère aux annonceurs. »
Selon l’A.C.S., alors que la fiction française est en plein renouvellement, de telles méthodes de diffusions (auxquelles ont recours toutes les chaînes françaises) participent à plomber la réception de nouvelles séries, même si elles sont de qualité. Et la tribune de conclure:
« N’est-ce pas du devoir de chaînes telles qu’Arte ou Canal+ d’essayer une nouvelle programmation, plus en adéquation avec non seulement l’écriture même des séries (qui, rappelons-le, ne sont pas de longs films !) mais aussi les nouvelles habitudes des téléspectateurs ? Vos fictions le méritent, votre public aussi ! »
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