Au menu : un micro-resto de bentos dans un célèbre marché parisien et un salon de thé au calme olympien.
Taeko : un maquereau de marché
À quel moment Tokyo fleurit-elle ? À quel moment Kyoto s’embrume-t-elle ? Celles et ceux qui ont visité le Japon savent à quel point les villes de ce pays peuvent hanter vos souvenirs et assaillir votre mémoire. La bonne nouvelle pour ceux qui sont en manque, c’est que la France pullule d’expériences japonaises.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Parmi les plus classiques et fidèles à l’esprit de la réminiscence, il y a le stand japonais du Marché des Enfants-Rouges : Taeko. À emporter ou sur place, il y a là de quoi se surprendre, surtout les journées froides. Récemment, le donburi au maquereau, nouveauté à la carte ce jour-là, donnait l’impression d’être transporté dans le marché au poisson de Tokyo, un matin blême de retour de pêche. C’était surtout un midi parfait et retourner régulièrement là permet aussi de conserver quelques habitudes et de faire travailler sa mémoire. Il n’y a pas que les nouveaux restaurants qui comptent : les stands qui tiennent depuis des années contiennent plus de surprises et de souvenirs à inventer qu’il n’y paraît.
Taeko au Marché des Enfants-Rouges, 37 rue Charlot, Paris IIIe
Komorebi : un salon de thé japonais à Pigalle
L’endroit est d’un calme merveilleux : la dernière fois que nous y sommes passés, la salle était remplie, mais vide de bruit. Certains travaillaient, d’autres dégustaient. La plupart se laissaient aller à l’ambiance mordorée du lieu, qui croise le Japon avec un brin de pâtisserie française. Ici, dans un recoin montant vers Pigalle de la rue Catherine de la Rochefoucauld, plusieurs échoppes se sont succédé. Mais celle-ci est la plus chère à notre cœur et notre palais, à nos envies aussi de refuges où personne ne peut nous dénicher ou nous apercevoir tant il règne là quelque chose d’une faille spatio-temporelle.
Et puis, on y goûte parfaitement : le cake à l’orange et le granola sont impeccables. Le premier est moite, le second croque. Quoi de mieux ? Les plus fétichistes y passeront après un arrêt plus bas dans la rue chez Plus de Bruit, un magasin de disques d’occasion dans lequel le temps s’est aussi arrêté – pour le meilleur là aussi.
Komorebi, 56 rue Catherine de la Rochefoucauld, Paris IXe
{"type":"Banniere-Basse"}
