Du 26 septembre au 4 octobre, la semaine de la mode dévoilant les silhouettes printemps-été 2023 s’est conclue à Paris après 64 défilés et 42 présentations officielles. Au programme : un show hommage au créateur Issey Miyake, décédé en août dernier, le retour de Comme des Garçons et Junya Watanabe à Paris, la première présentation parisienne de Victoria Beckham ou encore l’ouverture d’une boutique Jacquemus, avenue Montaigne.
Entre silhouettes “camp” recouvertes de paillettes, parures transparentes et avalanche de talons, le jeu de relecture de l’hyperféminité entamé la saison dernière se confirme. Quant aux percées écoresponsables, elles se poursuivent, impulsées par des jeunes créateur·trices tels qu’Alphonse Maitrepierre ou Kevin Germanier, et la promotion de la diversité s’exerce chez Ester Manas. Voici les tendances les plus marquantes de cette Fashion Week parisienne.
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Le néobiker : entre seventies et Y2K
Blouson de moto bicolore chez Chloé, veste café racing chez Heliot Emil et total look cuir chez Koché : les silhouettes associées aux deux roues se faufilent sur les podiums parisiens. L’uniforme se mue, jouant sur les transparences chez Courrèges ou dans une version jeans chez Isabel Marant. Une tendance qui prend sa source du côté des personnages marginaux d’Easy Rider, tout en construisant une masculinité à rebours des normes des seventies.
La silhouette biker est associée à une soif de liberté : on pense à Rosalía et ses ongles architecturaux, icône d’un nouveau féminisme en couverture de Motomani. Le perfecto se porte aussi bien en version épaules larges chez Saint Laurent que déconstruit avec mini jupe chez Ottolinger. Modèle imposant inspiré du motocross ou plus délicat, la présence du biker sur le podium témoigne également de l’influence de TikTok sur la création contemporaine, l’hashtag #bikercore compte plus d’1 million de posts.
Accessoires surréalistes
Entre les escarpins surréalistes composés de ballons de baudruche chez Loewe, les porte-clés transformés en pochette de soirée chez Louis Vuitton et les manettes de console détournéeq en it-bag chez Maitrepierre, les designers font des accessoires le centre du décor. Chez Balenciaga, Demna transforme un paquets de chips Lay’s en sac tel un ready-made, tandis que Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter dénoncent la pollution des eaux à travers des chaussures flaques d’eau et des sacs à main glaçons. Loin d’être secondaires, ce sont les objets les plus accessibles du luxe. Plutôt que d’en faire des étendards logotypés à la gloire de la marque, le créateurs en font parfois des objets politiques.
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