Après un début de carrière fulgurant – en France et à l’international – dans le domaine du streetwear et de la haute couture, Kevork Kiledjian revient aux essentiels avec sa marque Orthodoxy, créée en collaboration avec le professionnel du digital Renaud Dubert. Rencontre.
Animé par une volonté de s’adresser aux jeunes dans tous ses projets, Kiledjian propose chez Orthodoxy une collection classic-chic unisexe qui évoque le retour de la tendance monochrome. Déclinées en trois coupes pensées pour toutes les morphologies – fitted, loose et oversize –, les pièces se portent et s’associent selon les envies. Il y en a pour tous les goûts, tous les genres et toutes les morphologies. Deux collaborations – l’une avec Nicolas Ouchenir et l’autre avec Ikki Casting – sont déjà venues agrémenter la collection permanente.
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Quel est votre parcours professionnel ?
Kevork Kiledjian – À 20 ans, j’ai ouvert une boutique à Cannes avec des pièces de labels US que je rapportais de mes voyages à New York et Los Angeles : Subwear, Triple 5 Soul, Joker… En 1996, j’ai lancé le label Triiad qui a très bien fonctionné : on a habillé tout le monde chez Canal+. On a fini par arrêter, en partie à cause des contrefaçons. Par la suite, il y a eu Guilty Brotherhood, une autre marque au positionnement plus luxe. Une collaboration avec Karl Lagerfeld sur le BearBrick de Chanel. On lui a envoyé un prototype et il a tout de suite adoré ! Au début des années 2010, je défilais à la Fashion Week de New York avec ma marque. Nous avions un beau réseau de distribution : Neiman Marcus, Montaigne Market… mais j’ai décidé de me recentrer sur l’essentiel avec une marque plus minimaliste : d’où Orthodoxy, sur laquelle j’ai travaillé pendant des années avant de la lancer.
Quelles ont été les motivations qui vous ont poussé à créer cette marque de vêtements ?
L’envie de travailler quelque chose de plus pur, de revenir à quelque chose qui me correspond plus. C’est la synthèse de toutes mes expériences, même si j’ai toujours l’impression, avec chaque nouveau projet, de repartir de zéro. Chez Orthodoxy, nous avons la conviction que l’impact environnemental des produits est lié au nombre de fois où les pièces sont portées. Nous sommes exigeants sur la qualité, nous voulons proposer les meilleurs essentiels possibles avec un prix juste.
Le design de ces vêtements semble plutôt neutre, uniforme et inclusif. À qui s’adressent vos produits ?
Avant tout à moi ! Et comme je ne me sens pas unique… Nos produits s’adressent à ceux qui partagent l’envie de ne pas ressembler à des panneaux d’affichage, ceux qui partagent l’envie de rester élégant, sharp et minimaliste.
Votre marque est-elle ancrée dans une démarche écoresponsable ?
Pour le côté écoresponsable, c’est une marque d’essentiels, faits en Belgique et au Portugal pour la plupart, donc de bonne qualité, faits pour durer. La seule bonne réponse que nous avons, c’est de faire un produit de qualité, qui va traverser le temps. Avec les bonnes matières, la bonne coupe, les bonnes finitions. Nous faisons aussi attention aux détails qui comptent : par exemple, nous fabriquons pour l’essentiel en Europe (Portugal, Belgique). Au fond, ce que je veux éviter, c’est le greenwashing : je veux respecter mes clients. Trop de marques racontent des histoires, mettent en avant des détails sans prendre en compte l’intégralité du problème, utilisent des labels discutables… Personnellement, je trouve cela insupportable !
Quels sont les événements à venir (s’il y en a) ?
De nouveaux produits pour l’été et une collection hiver hors du commun. Des collaborations avec des artistes, des photographes, des personnalités. We’re gonna have fun!
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