Fini les cafétérias froides, les cafés en gobelet et les sandwichs emballés. Les musées réinventent, chef·fes en cuisine, leur offre gastronomique et investissent, quand ils en ont la chance, jardins et terrasses. Visite guidée des institutions culturelles qui ouvrent l’appétit.
Dar Mima à l’Institut du monde arabe
Niché sur le toit de l’Institut du monde arabe, le restaurant imaginé par Laurent de Gourcuff et Jamel Debbouze plonge ses invité·es en immersion dans le monde arabe, du mobilier à la vaisselle en passant par la carte et une musique orientale traditionnelle, ainsi que les tenues des serveuses et serveurs en satin beige. Sans compter la superbe vue sur Paris, les lieux surplombant le 5e arrondissement de la ville.
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La cuisine poursuit parfaitement cette trajectoire avec une cuisine typique, de l’entrée au dessert. On pourra ainsi savourer de croustillants briouates au fromage, avec une forte note de fraîcheur apportée par la menthe et le persil, ainsi qu’une succulente man’ouché (sorte de galette libanaise épicée) en entrée. Avant de passer aux incontournables tajines et couscous, servis dans des plats traditionnels, mais également par d’autres mets moins célèbres tel qu’un délicieux poulpe à la tomate et aux épices, dont la parfaite cuisson ravit les papilles. Bref, Dar Mima a le don de faire voyager !
Les Petites Mains au Palais Galliera
En plein cœur des jardin du Palais Galliera, juste en face du Palais de Tokyo dans le 16e arrondissement de Paris, ce petit restaurant méditerranéen en plein air ouvre ses cuisines lors de la saison propice. L’endroit, paisible, permet de siroter sous la chaleur du soleil, avec une superbe vue sur la tour Eiffel (s’il vous plaît), un Jean-Paul (Gaultier), un Donatella (Versace) ou encore un Thierry (Mugler). Ces délicieux cocktails, dont les appellations proviennent des prénoms de grand·es créateur·rices pour rappeler le musée de la Mode, revisitent astucieusement de grands classiques tels que le Cosmopolitan ou la mauresque.
En guise d’entrée en matière culinaire, les shiitakés marinés, accompagnés d’une moelleuse mozzarella di bufala ainsi que de tomates confites, aboutissent à un résultat frais et parfaitement équilibré. Les tomates rôties au pistou et ses croustillantes tuiles de pecorino offrent une explosion de saveurs et de textures. Dans le vif du sujet, le poulpe grillé au barbecue et délicatement pimenté, accompagné de fregola sarda (de petites pâtes en forme de billes), fond en bouche tout en conservant l’élasticité si particulière qui en fait la spécificité. À noter que la carte, changeante, suit toujours le cap marin, pour un résultat en parfaite cohésion avec les beaux jours.
Rhodia au musée Bourdelle
Il faut pousser la porte de l’accueil, traverser le jardin intérieur, contourner une ou deux sculptures et grimper un escalier pour arriver au Rhodia. Baptisé en hommage à la fille d’Antoine Bourdelle, le café-restaurant du musée s’étire dans l’un des anciens ateliers du sculpteur, en témoignent les immenses fenêtres qui bordent le lieu.
Grande table en bois, chaises Olavi Hänninen, poêle en fonte, murs jaunes… À l’intérieur, le décor doit sa particularité à une symbiose entre le style art déco de Michel Dufet (le mari de Rhodia), et le modernisme choisi du studio d’architecture SAME. La carte, pensée par Jean-René Chassignol, fondateur des restaurants ISANA, mêle elle aussi les influences, entre spécialités traditionnelles (bœuf bourguignon) et plats d’Amérique du Sud (ceviche de lieu noir sauvage, vinaigrette Pachamanca, empanadas, poulet au piment ancho). L’ensemble est baigné de légumes et de céréales. Une adresse parfaite pour les végétarien·nes qui trouveront une carte généreuse !
Formule du midi entre 15 et 21 euros.
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