Pour la maison Celine, Hedi Slimane rend hommage aux scènes artistiques new-yorkaises des années 2000 et d’aujourd’hui, l’exposition de France Bizot questionne le statut de l’image, les doudounes futuristes d’Izzy Du et la rencontre entre Ganni et Dr Martens… c’est le cool de la semaine.
Masculinités plurielles chez Celine
Dévoilé ce mardi, le court métrage de la dernière collection d’Hedi Slimane pour la maison Celine assemble blouse au volume ballon, tailoring slim, et large perfecto en cuir : soit une rencontre entre des références au XVIIe, le début des années 2000 et différentes poches subculturelles entre rock et punk, qui n’ont cessé d’être réarticulées depuis le Youthquake des années 1950. Le résultat de cette unique combinaison : une silhouette longiligne caractéristique de Slimane, qui raconte une masculinité fluide, passant de col haut col 5 cm, à haut vaporeux dévoilant les omoplates. C’est aussi l’occasion pour Slimane d’actualiser et de rappeller ses liens avec les scènes artistiques new-yorkaises. Celui qui curatait, en 2007, l’exposition Sweet Bird of Youth à Arndt & Partner à Berlin ou Young American la même année au Fotografiemuseum d’Amsterdam n’a cessé de documenter et de suivre ces scènes plurielles, aux artistes protéiformes. Des clubbeur·ses aux jeunes musicien·nes, de Dimes Quare à Brooklyn, le communiqué envoyé à la presse explique que, depuis la fin du confinement, le directeur artistique de Celine photographie cette jeunesse, et lui rend ici un vibrant hommage.
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Figer l’instantané
Qu’est-ce que l’image à l’ère des réseaux sociaux ? C’est l’une des questions qui traverse le travail de l’artiste plasticienne France Brizot dont le dernier projet intitulé Polaroils capture, à travers le médium de la peinture, l’instantanéité des images prise au Polaroid. À travers une série de tableaux représentant des situations du quotidien, des selfies, l’artiste questionne le statut de voyeuriste généralisé et normalisé à l’ère d’Instagram et de TikTok. À découvrir jusqu’au 16 décembre à Backlash, 29 rue de Notre-Dame-de-Nazareth.
Une doudoune futuriste
Manteau digne d’un space opera ou modèle tech, Izzy Du propose des pièces hors catégorie et non genrées, pensées de façon écoresponsable. D’origine sino-canadienne, la jeune designeuse passée par la Central Saint Martens livre, avec sa première collection Provenance, un univers à l’esthétique mêlant surréalisme et normcore, camp et fonctionnel à découvrir au Printemps.
Relecture de la bottine culte Dr Martens
Plateforme dédoublée, surpiqûre jaune : la maison de mode durable Ganni repense la bottine Jadon de Dr Martens ayant chaussé rocker·euses anglais·es et jeune clubbeur·ses berlinois·es ou scène post-punk japonaise. Si la maison danoise Ganni s’impose, depuis quelques saisons, comme une association exemplaire entre écoresponsabilité et style jeune, elle fusionne ses codes à ceux de Dr Martens pour penser le soulier underground de la jeunesse contemporaine.
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