Le DJ et producteur Vladimir Cauchemar porte haut les couleurs de la maison Dior, dont il arbore les créations en photo et dans son dernier clip.
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Sur scène, il apparaît le visage camouflé d’un crâne humain. L’os est tatoué, notamment de cœurs, un memento mori des plus actuels et qui est devenu sa marque de fabrique.
Aujourd’hui, Vladimir Cauchemar arbore la ligne masculine Modern Tailoring de Dior dans une série de clichés punk par Mathieu César ainsi que dans son clip BRRR avec Laylow, Rim’K et Asdek.
Rencontre avec cet artiste pour qui le fond est indissociable de la forme.
Quel est votre premier souvenir mode marquant ?
Vladimir Cauchemar — Je dirais une pochette d’album de Public Enemy. Le rap de cette époque représente pour moi un chic visuel et mes premières sources d’inspiration dans la mode. J’aimais leur nouveauté, leur fraîcheur. Les vêtements étaient neufs et j’adorais ça – je n’aime pas du tout les friperies, j’aime l’odeur d’une nouvelle paire de sneakers lorsqu’on ouvre la boîte, et surtout j’aime cette contemporanéité.
Comment avez-vous bâti votre univers stylistique pour le clip BRRR ?
J’ai commencé par faire une proposition de clip qui sortait de l’ordinaire du rap, et je voulais créer un look particulier avec le réalisateur Quentin Deronzier, que j’admire et qui a travaillé autant avec Nike qu’avec Drake.
“Mes sous-vêtements, mes bagues, mes colliers de perles et les foulards autour de ma tête étaient signés Dior”
Sur BRRR, il y a notamment le rappeur Laylow, dont les tenues sont très travaillées et très futuristes, alors je voulais également des vêtements qui brillent ! On a fait pas mal d’essais avec pas mal de tenues : on a tenté les smokings, les costumes, les tenues presque Far West, et c’était magique, tout m’allait, on pouvait m’imaginer à toutes les époques !
Pour ce clip, je voulais être intégralement en Dior, c’était pour moi un statement, comme un équipement complet – mes sous-vêtements, mes bagues, mes colliers de perles et les foulards autour de ma tête étaient également signés Dior. J’aime le fait que ce soit une maison française, j’ai toujours été fasciné par la marque, j’aime son monogramme très visuel qui s’étend à l’infini.
Votre rapport à la mode est-il lié à votre profession ?
Disons que je suis comme tous les DJ et les rappeurs : on est des poules de luxe, on aime bien la frime, tout ce qui brille, les belles choses. Il n’y a plus un clip de rap où l’on ne voit pas du Dior, du Gucci, du Givenchy, du Fendi. Après, il faut savoir le faire avec une certaine justesse.
Au quotidien, mon style est très changeant, à l’image de ma musique : je peux sortir un morceau de rap hardcore avec Freeze Corleone un jour et une reprise de Michel Legrand avec Clara Luciani le lendemain. De la même façon, je peux apparaître en smoking autant qu’en total look Supreme, ou en tenue façon Ghost Rider avec du cuir et des clous, et ça me va très bien – j’évolue constamment et j’adore me déguiser.
Vous êtes également apparu dans un shoot de Mathieu César tout en Dior…
Effectivement, Dior m’avait envoyé une très belle tenue, très chic, de sa ligne Modern Tailoring. Mon ami le photographe Mathieu César venait de recevoir une nouvelle moto ; on s’est dit qu’on allait l’essayer dans un nouveau circuit de rallye, et je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de m’y rendre dans mon beau costume Dior. On a trouvé que les esthétiques se mélangeaient bien et que les photos montraient un beau décalage.
Quel rôle joue le vêtement sur scène pour vous ?
Sur scène, le vêtement est une armure : tu pars à la guerre, tu pars au combat. Si tu ne te sens pas beau, tu ne peux pas délivrer quelque chose de bien. Je ne compose jamais de la musique en pyjama. Il faut que je m’habille, que je sois beau pour donner quelque chose. Si je sais que je vais jouer de la guitare, je mets des boots pour me plonger dans l’esprit. J’ai plein de tocs, il faut toujours que je mette quelque chose de neuf pour aller sur scène, que j’aie une étiquette à enlever – ça me vient de ma fascination pour Michael Jordan [le basketteur américain], qui déballait une paire de baskets neuves avant chaque match.
Vous avez également collaboré avec Crocs autour d’une paire.
Oui, avec Crocs, la collab’ était un bonheur, car la marque m’a vraiment donné l’occasion de faire ce que je voulais. Mon personnage peut tout à fait s’habiller en Crocs. Et puis, avant moi, Post Malone et Justin Bieber ont dévoilé leur propre paire, alors je me suis senti un peu flatté. J’ai réussi à faire porter ces chaussures à plein de monde, et en parallèle je me suis fait connaître d’un nouveau public qui n’avait pas forcément entendu parler de moi.
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