Une Margaret Qualley souriante sur le podium, une bande-son signée Kendrick Lamar et des pièces symbolisant la liberté de mouvement : Virginie Viard élève la haute couture en carrefour culturel, ou cinéma, musique et vêtement racontent la liberté en 2024.
Cette saison, le bouton est au centre du décor haute couture de la maison Chanel, surdimensionné et gravitant au-dessus du podium, mais aussi au centre de l’intrigue d’un court métrage de 3 minutes 23 intitulé The Buttom, et dévoilé quelques jours avant le défilé.
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Le pitch ? Margaret Qualley — vue chez Claire Denis ou dans la série The Maid sur Netflix – court après un train en quête du bouton manquant de la veste en tweed blanc qu’elle a hérité de sa grand-mère. Dans ce film réalisé par Dave Free, et dont la bande-son est signée Kendrick Lamar – qui collabore pour la première fois avec la maison –, Margaret Qualley croise Naomi Campbell puis se retrouve chez Coco Chanel rue Cambon, où la head designer, interprétée par Anna Mouglalis, l’attend pour réparer son bouton. Spoiler, Margaret Qualley finira par arracher le bouton une fois recousu. Et sa veste conservera cette imperfection signe du temps.
Un spectacle vivant
Ce mardi de fashion week, on retrouvait Margaret Qualley en ouverture du défilé haute couture Chanel été 2024 vêtue d’un ensemble opalin, surmonté d’un col fraise, sourire aux lèvres. Derrière elle, une série de silhouettes en collant blanc inspirée du ballet décline l’idée de liberté de corps. Tulle rose flottant, tailleur minijupe ou robe vareuse libérant les jambes, jupe en tulle trompe-l’œil … Une variété de silhouettes vaporeuses poudrées tourne formant un vaste tableau pointilliste. Chez Chanel, la haute couture est un spectacle vivant.
“La danse, j’y pense souvent, c’est un thème important chez Chanel. La maison est proche de ses institutions, des chorégraphes, des danseuses, nous créons des costumes pour le ballet. J’ai tâché de réunir la puissance et la finesse des corps et des vêtements dans une collection très légère, faite de tulle, de volants, de plissés et de dentelle”, expliquait dans le communiqué de presse, la directrice artistique Virginie Viard.
Une actrice contemporaine libre, un poète et musicien américain se battant pour la liberté et des symboles vestimentaires féminins émancipateurs : chez Chanel, l’esthétique ballet est décidément punk.
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