Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter sont les nouveaux lauréat·es du Grand Prix de l’Association nationale pour le développement des arts de la mode. Depuis 2016, leur vestiaire articulant couleurs pop et messages politiques avait déjà conquis le milieu.
Jeudi 30 juin au ministère de la Culture, Bruno Pavlovsky, président de la maison Chanel, a remis le prix de l’ANDAM au duo néerlandais de Botter. Quelques minutes avant, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak soulignait la dimension culturelle et internationale du langage vestimentaire, donnant ainsi tout son sens à la récompense qui suivait.
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Des créateur·trices confirmé·es qui déroulent un vestiaire pop et éthique, inspiré par la jeunesse caribéenne immigrée en Europe. Le Prix Spécial a été décerné au designer Robert Wun pour ses silhouettes surréalistes, quant au Prix Pierre Bergé, il a été remis à Anthony Alvarez de BlueMarble.
Botter : un duo salué par l’industrie
Le parcours de Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter est un modèle. Après des études à Anvers, ils fondent leur marque en 2016 et remportent le Grand Prix au Festival d’Hyères en 2018. Dauphin gonflable en guise de couvre-chef, filet de pêche porté en sac, leur collection évoque la responsabilité de la mode face au désastre climatique. En transformant des vêtements pop en vecteur de messages, ils forgent leur style. Dans la foulée, la maison Nina Ricci les recrute.
Retour aux sources
Pendant quatre saisons, il et elle offrent une relecture décalée des codes de la maison de couture fondée en 1932. Palette de roses poudrés twistés de touches fluo, relecture du chapeau cloche, robes de soie blanche effet papier bulle s’articulent à un vestiaire plus accessible composé de robes légères et de grands manteaux en laine. En janvier dernier pourtant, le duo annonce sur Instagram quitter la maison de couture pour se concentrer sur sa marque. “Nous sentons que c’est le bon moment pour consacrer toute notre attention à Botter, qui entre maintenant dans une période passionnante et que nous voulons porter à un autre niveau.”
En remportant l’ANDAM, le duo bénéficie de 300 000 euros, ainsi qu’une année de mentorat avec Bruno Pavlovsky. Un soutien qui permettra à Botter de continuer à éclore et surprendre la mode.
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