En septembre 2020, une vingtaine de chef·fes luttant contre les violences perpétrées dans le milieu de la restauration s’allient. Leur but ? Sensibiliser au sein des écoles de cuisine et permettre l’amélioration des conditions de travail.
L’idée voit le jour durant le festival culinaire Cheffes, organisé par l’association Ernest. Dans l’effervescence des questionnements autour des conditions de travail et pour mettre fin à des pratiques qui entachent le secteur culinaire, Marion Goettlé, Manon Fleury, Valentine Guenin, Laurène Barjhoux, Natacha Collet et bien d’autres décident de s’unir pour fonder Bondir.e. L’association à but non lucratif s’inscrit dans la continuité du mouvement Choisir la cause des femmes, fondé par l’avocate Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971.
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Un problème de société
Depuis quelques temps, les témoignages de violences en tous genres subies en cuisine inondent les sphères médiatiques. Mépris, humiliations, surcharge physique et mentale, journées interminables pour des salaires méprisables, sont les causes du rejet de ce travail de passion. Une sorte de bizutage sans fin qui a amené à croire que travailler dans la restauration signifiait endurer la difficulté, comme si cela allait de pair.
“Bondir(e) est exactement le contraire de regarder ailleurs”
Comment procurer du bonheur à des client·es en les accueillant et les régalant si l’on est noyé·e dans un système malsain ? Telle est la problématique posée par Bondir.e. Certains comportements et conditions de travail peuvent être modifiés – la bienveillance et non le despotisme, la communication plutôt que le silence –, si l’on permet la flexibilité des horaires de travail, la revalorisation du salaire, les moments de partage au sein de l’équipe. L’association s’engage notamment en véhiculant ces valeurs au cours d’interventions de prévention menées auprès d’élèves d’écoles hôtelières. Avec l’espoir que les cuisines (re)deviennent enfin des écosystèmes où évoluer sereinement.
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