Le média a annoncé cette triste nouvelle ce lundi 16 mai via un mail d’adieu envoyé à ses abonné·es.
La fin d’une époque. Lancé en 2007 dans une version 100 % web, alors que peu de médias pariaient encore sur l’information en ligne, Brain Magazine a annoncé la fin de ses activités ce lundi 16 mai. Plus que l’investissement d’un nouvel espace, Brain avait su insuffler un ton nouveau, alternant avec habilité entre une information à la fois décalée et sérieuse, lui valant le surnom de média de “l’intellol”.
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En 2020, Brain avait abandonné son site web – dont les pages Pute et Président sont restées mythiques – pour basculer sur une newsletter quotidienne intitulée Brain Matin. Les raisons invoquées par la fondatrice et rédactrice en chef, Anaïs Carayon, sont multiples : manque de moyens, usure et surtout difficulté d’exister aujourd’hui sur le web en tant que média entièrement indépendant. L’équipe de trois journalistes se battait aussi contre les algorithmes imposés par les GAFAM et une censure croissante sur les réseaux sociaux.
“Être un média totalement indépendant, adossé à aucun groupe, sans aucun investisseur, et avec des salariés, est devenu chose totalement impossible en 2022. Nous n’avons plus d’argent pour continuer. Et, à titre personnel, après avoir porté Brain à bout de bras – tout en rigolant beaucoup – pendant quinze ans, j’ai besoin de faire une très longue sieste. Je continuerai encore quelque temps, par addiction après dix ans de Page Pute quotidienne, à animer nos réseaux sociaux, mais la société Maison Brain va donc fermer ses portes et, avec elle, Brain Matin”, a écrit la créatrice du média dans un mail d’adieu à ses abonné·es.
Suite à cette triste annonce, qui pose évidemment des questions sur l’avenir des médias indépendants, l’équipe de Brain a reçu de nombreux messages de soutien de la part de collaborateurs ou d’artistes qui ont contribué à la vie du webzine.
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