Le créateur Alber Elbaz est mort dimanche 25 avril des suites du Covid-19. Il avait 59 ans.
Un nœud papillon bariolé, des petites lunettes rondes perchées sur son nez, une moue trahissant humour autant que nostalgie. Tel était l’uniforme quasi-scénique d’Alber Elbaz, illustre couturier décédé ce dimanche 25 avril des suites du Covid-19.
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Petites robes noires ou shocking pink… Ses créations étaient fonctionnelles mais incandescentes, ultra-contemporaines autant qu’intemporelles. Aujourd’hui, le monde du luxe et de la mode pleurent un individu hors pair dont le regard enjoué et acéré a marqué son époque.
Officier de la Légion d’Honneur en 2017
Né au Maroc et élevé en Israël, Alber débute sa carrière auprès du styliste américain Geoffrey Beene à New York, qu’il quitte par la suite pour rejoindre la maison Guy Laroche à Paris. En 1998, il réinvente le prêt-à-porter d’Yves Saint-Laurent, puis rejoint Lanvin en 2001. Son regard sur le vestiaire féminin – mélange d’empowerment et de glamour est alors loué par les plus grands noms de l’industrie et les plus grandes actrices de son temps.
Lorsqu’il se voit évincé de la griffe, fondée par Jeanne Lanvin, en 2015, il se dit fortement secoué. Elbaz attendra 2019 pour relancer son propre projet à la fois inclusif, diversifié et confortable, AZ Factory, avec le groupe Richemont.
C’est d’ailleurs le président de Richemont, Johann Rupert, qui a annoncé le décès du créateur de mode, ce dimanche 25 avril. “Alber avait une réputation largement méritée comme l’une des personnalités les plus brillantes et les plus appréciées de l’industrie. J’ai toujours été séduit par son intelligence, sa sensibilité, sa générosité et sa créativité débridée. C’était un homme d’une chaleur et d’un talent exceptionnels, et sa vision singulière, son sens de la beauté et son empathie laissent une impression indélébile”.
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