Retour en grâce, avec “Breaking the Balls of History”, pour l’un des duos les plus injustement méconnu du rock indie US : Janet Weiss et Sam Coomes.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Absent des radars depuis Mole City (2013) il y a déjà dix ans, Quasi repointe miraculeusement le bout de son nez. Il aura fallu un accident de voiture doublé d’un confinement mondial pour que le duo s’empare de nouveau de ses instruments pour déjouer la confusion et la tristesse. Janet Weiss (Sleater-Kinney) et Sam Coomes (ex-bassiste d’Elliott Smith dans Heatmiser) forment Quasi en 1993, à Portland.
Né à l’époque où le rock indie écrivait les plus belles pages de son histoire, le groupe signe dix albums, dont quelques merveilles à la fin des années 1990 (R&B Transmogrification, 1997, Featuring “Birds”, 1998) qui, malgré un certain succès critique, ne lui offrent pas la place qu’il mérite au panthéon des meilleurs groupes rock de la côte Ouest.
De belles mélodies sous la saturation
Désormais divorcé, le couple ne s’est pas assagi et enregistre Breaking the Balls of History en cinq jours, porté par une énergie dévorante. Une urgence ressentie sur le disque qui enchaîne les titres bruitistes et lo-fi tout en lorgnant vers la pop sixties. Il faut voir Janet marteler sa batterie pendant que Sam extirpe des sons démentiels de son Rocksichord, un antique clavier électronique (inventé en 1967 pour se rapprocher du son du clavecin), tel un Charly Oleg sous amphétamines.
Ne trahissant pas les sonorités de ses origines, Quasi livre de belles mélodies sous la saturation ambiante et sait s’offrir quelques respirations plus downtempo tout aussi réussies. Retour gagnant pour le duo. Arnaud Ducome
Breaking the Balls of History (Sub Pop/Modulor). Sortie le 10 février.
{"type":"Banniere-Basse"}