Arme secrète du producteur Allen Toussaint, les Meters sont, bien plus que de simples épigones néo-orléanais de Booker T. & The MG s, les inventeurs d’un funk rare et racé. Après les rééditions impeccables de leurs huit albums et la compilation de raretés Kickback, Sundazed récidive ici avec ces treize morceaux extraits de la période […]
Arme secrète du producteur Allen Toussaint, les Meters sont, bien plus que de simples épigones néo-orléanais de Booker T. & The MG s, les inventeurs d’un funk rare et racé. Après les rééditions impeccables de leurs huit albums et la compilation de raretés Kickback, Sundazed récidive ici avec ces treize morceaux extraits de la période Josie (fin des années 60, début des années 70), dont cinq figuraient déjà en bonus sur les trois premiers opus du groupe. Epitomé du funk de La Nouvelle-Orléans, le génie des Meters repose sur les interactions incroyables entre la guitare épicée de Leo Nocentelli et la basse profonde de George Porter, sans oublier l’organique Hammond d’Art Neville et la syncope inimitable du batteur Zigaboo Modeliste. Aussi elliptiques qu’une parade de mardi gras, leurs fameuses secondes lignes rythmiques traduisent un sens incomparable du groove.
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Même The Look of Love de Bacharach/David revêt ici ses plus beaux habits, pourpres et serrés à souhait, avec une nonchalance jazzy propre à Crescent City. On comprend mieux ici la genèse du chef-d’œuvre funk de Lee Dorsey, Yes We Can, à l’écoute de bombes comme Soul Machine ou Meter Strut, « good old funky music » à l’état pur, que les Meters enregistrèrent peu avant d’accompagner Kid Chocolate en studio. « We don’t need Booker T. & The MG s« , chante Art dans Funky Meter Soul. On le croit volontiers au regard de ce gumbo funk mitonné par le groupe à l’orée des années 70, un gumbo auquel les JB s et autres Rolling Stones goûtèrent eux aussi avec envie.
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