Signée par Gilles Peterson, une voix qui fait des papouilles sur l’échine. Critique et écoute.
La première chose à savoir sur la musique de Zara McFarlane est qu’elle est suave et simpliste à dessein. Son premier album, déjà, accordait une grande place à la respiration et aux orchestrations en dentelle. Apparaît logiquement un second long format volontiers sensuel, où la mélodie et le chant priment sur la production, réduite à son plus simple appareil. Cette ancienne choriste l’a bien compris, la voix est un instrument.
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Au lieu de suivre bêtement le rythme, celle-ci, à la fois vulnérable et sereine, en impose un nouveau et brille dans un soyeux mélange de jazz contemplatif et de néo-soul sinueuse. If You Knew Her, que ce soit sur Her Eyes ou Police & Thieves (emprunté à feu Junior Murvin pour célébrer les 50 ans de l’indépendance de la Jamaïque), évite ainsi l’écueil fatal de la monotonie et s’épanche dans un classicisme absolument jouissif.
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