Un deuxième album profond et dansant pour le Rémois.
Inutile de prendre un aller simple pour Miami, car l’indice UV du troisième album de Yuksek – six ans après Living on the Edge of Time, disque tubesque electro-pop – n’a rien à envier à celui des plages de Floride et vous fera découvrir d’aussi vastes contrées, d’aussi belles étendues sablées (et par la même occasion, réaliser de belles économies). Ils étaient (très) attendus, les nouveaux titres de ce technicien à part, Rémois scotché dans son studio comme possédé par le potar, par le moindre hi-hat sautillant que l’on retrouve ici et là dans ce Nous Horizon aussi funk que soul, aussi pop que disco.
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On y croise les effluves de Giorgio Moroder, d’un certain son typé French Touch, sans que le terme ne paraisse galvaudé tant les morceaux ont de l’allure, du style, une contenance et du contenu.
Comme si les six années passées par Pierre-Alexandre Busson à fonder son propre label, Partyfine, à produire des artistes aussi divers que Clarens, Tepr ou Jean Tonique, à trifouiller la moindre palette sonore, le plus petit pad, le plus grand clavier – à parcourir le monde aussi –, lui avaient permis d’acquérir le savoir nécessaire pour élever encore plus haut la production française.
Une mise au pas qui parviendra à conquérir autant les acharnés du dance-floor que les dandys les plus fiers, grand écart (souvent casse-gueule) réussi avec ces onze titres dans lesquels on retrouve toutes les ambiances d’un grand disque, de We Love à Live Alone (morceau prenant à souhait, créé avec Roman Rappak de Breton), de Sunrise à Sweet Addiction (avec Her). Passées par tous les styles (ou presque), du classique à la techno, les pérégrinations musicales de Yuksek n’auront pas été vaines. En signant son meilleur album, il concrétise une décennie de recherches, de sessions intenses. Puissant.
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