Forcément, la première fois, ça fait un peu peur. Déjà, à voir le nom du groupe, piqué à un comics américain des plus régressifs, et la pochette du disque, où l’on voit des gamins agenouillés devant le symbole du parti communiste, une gélule, une Gameboy et une balle de base-ball, on a un temps hésité […]
Forcément, la première fois, ça fait un peu peur. Déjà, à voir le nom du groupe, piqué à un comics américain des plus régressifs, et la pochette du disque, où l’on voit des gamins agenouillés devant le symbole du parti communiste, une gélule, une Gameboy et une balle de base-ball, on a un temps hésité à mettre le disque sur la platine. Et puis on finit par appuyer sur play et ce qui se passe après est encore plus curieux : Ninja High School appelle cela du positive hardcore dance-rap et avouons que ça nous fait une belle jambe.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La tambouille de ce quatuor originaire de Toronto, mené par l’illuminé Matt Collins, s’apparente plutôt au caprice hip-hop d’une bande d’indie-kids gavés de speed, enregistré d’une traite un soir de beuverie, après avoir écouté en boucle Public Enemy, Pavement et quelques obscurs singles disco. Souvent proche de l’hystérie (It’s All Right to Fight), ces rappeurs crient plus qu’ils ne tchatchent, suent plus qu’ils ne groovent et distribuent, la bave aux lèvres, quelques mandales aux notions toutes subjectives de bon et mauvais goût (Jam Band Death Cult). Pour l’auditeur, il ne reste pas d’autre solution que de pousser le volume à son maximum et sauter bêtement à pieds joints sur son lit.
{"type":"Banniere-Basse"}