Un jeune californien propose sa propre BO pour La Science Des Rêves
Jason Quever, le cerveau solitaire de ce faux groupe, a grandi en Californie dans une communauté hippie – avec sans doute des acides et du sucre dans son biberon. De Grizzly Bear à Polyphonic Spree, cet orphelin a vite trouvé une famille nombreuse et remuante qui, le regard égaré, contemple dans son brouillard coloré les sables (é)mouvants des Beach Boys. Producteur et musicien de session pour une indie-pop mélancolique et doucement psychédélique, il applique à ses propres chansons le même voile flou, sensible et sombre qui recouvrait la plupart des sorties du label Creation à ses débuts. Soit un étrange mélange entre la flamboyance euphorique d’une garage-pop sixties et le coup de massue sonique des Stooges et du Velvet. Un équilibre hagard qui donne à cet album érudit (de la pop française au krautrock allemand) des faits d’arme de l’envergure de The Machine Will Tell Us ou Once We Walked In The Sunlight. Soit une pop diffractée, autant spectrale que Phil Spector, belle et étrange comme des Zombies produits par My Bloody Valentine.
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