Nourri d’un tas d’expériences, le rock grandiose de deux Français immensément inventifs.
Désossé(e) et sans voix : voici l’état dans lequel on termine la palpation du troisième album de Yeti Lane, duo ardennais installé à Paris qui compile en neuf titres une telle somme d’informations (distorsions de guitares à pleurer, synthés à perdre la raison, voix mal léchée mais bien humide) qu’un amas de sentiments diffus, tous déchirants, viennent raviver la flamme de plusieurs groupes en un.
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On parcourt les machines broyées de Radiohead, les épopées royales de New Order, les escales ténébreuses de Depeche Mode, le tout sous un ciel joyeusement défoncé par la foudre et l’orage. Dans ce tumulte, les éclairs de génie de Ben Pleng (voix aérienne et pleine d’ampleur) viennent illuminer plusieurs fulgurances. L’une sur Good Word’s Gone, leçon monumentale de guitare et de chant, l’autre sur Crystal Sky, bulldozer dont les roulements immersifs compriment l’air au maximum. A bout de souffle.
Concerts le 31 mars à Paris (Pop Up du Label), le 4 juin à Lourmarin (festival Yeah!)
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