Monsieur le directeur du marketing de Rosebud, J’ai acheté il y a quelques mois, à leur sortie, les albums d’Elliott Smith, Pulp et The Little Rabbits. Favorablement impressionné, j’en ai vivement conseillé l’acquisition à mes proches. Aujourd’hui, je constate que les mêmes albums ressortent, agrémentés d’inédits, de lives ou, dans ce cas, d’un album de […]
Monsieur le directeur du marketing de Rosebud,
J’ai acheté il y a quelques mois, à leur sortie, les albums d’Elliott Smith, Pulp et The Little Rabbits. Favorablement impressionné, j’en ai vivement conseillé l’acquisition à mes proches. Aujourd’hui, je constate que les mêmes albums ressortent, agrémentés d’inédits, de lives ou, dans ce cas, d’un album de mixes. Or, si je nourrissais à l’origine quelque inquiétude à voir les Vendéens se soumettre au périlleux exercice du mix, force est de reconnaître que tous les exécutants s’acquittent à merveille de leur tâche. Vous conviendrez sans doute avec moi que le Purple Penguin, prêté par le label Cup Of Tea une carte de visite qu’on a tatouée sur le coeur , donne des L à L’Amour (L, comme luxuriant, lancinant, lascif). Qu’on lui préférera pourtant l’insolent traitement électro de Katerine, qui réussit une incursion aussi remarquée que remarquable sur les pistes de danse.
Qu’en remplissant La Piscine d’acide, My Bloody Valentine signe un retour aux affaires autrement plus jouissif que derrière les consoles grises d’Archive. Qu’en retournant en tout sens Le Blé dans les fouilles, les laborantins fous de Major Force West vont faire un carton dans les saunas : vapeurs moites + déhanchements parkinsoniens = amaigrissement garanti. Merci à Solex d’avoir pris en stop un Pic-nic boy qu’on avait volontairement laissé poireauter sur le bas-côté de Yeah!. Impossible, enfin, de passer sous silence l’épatant Roller girl revu et corrigé par un Roudoudou méchamment fourré au poivre. Et puisqu’il faut toujours un perdant, on fera pour cette fois rimer Mr Quark avec couac, sur l’inutile et bruitiste A Red disk swimming in the blue sea sacrément polluée, la mer.
Mais toutes ces digressions m’éloignent du but de ma missive. Pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, ce mix- album des Little Rabbits m’apparaît désormais indispensable. Eh bien, figurez-vous que mon disquaire habituel a refusé de m’échanger les disques cités plus haut sous des prétextes bassement mercantiles, alors même que j’avais conservé mes tickets de caisse.
Merci de me faire parvenir par retour de courrier les nouvelles versions de ces albums que j’ai modestement contribué à populariser à leur sortie.
Cordialement.
Hervé Doukhan
P.-S. : Je conserve à tout hasard mes tickets de caisse de Noir Désir et PJ Harvey.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}