La folk-pop ondoyante d’une troublante Libanaise. Critique et écoute.
Juste avant d’apparaître dans le prochain film de Jim Jarmusch, l’ancienne étoile des nuits electro de Beyrouth, collaboratrice de Mirwais et de CocoRosie, se lance en son nom propre, sur un mode aussi envoûtant, hypnotique et ondoyant qu’un conte oriental. Car la Libanaise ne se joue pas uniquement des idiomes, alternant avec talent dialecte bédouin et égyptien, koweïtien et palestinien.
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Par sa sensualité, elle se place dans la lignée de ces chanteuses arabes qui, à la suite d’Oum Kalthoum, surent rendre compte sur un mode piquant des travers du siècle écoulé. La chanteuse, dont la palette sonore et les différents registres vocaux semblent infinis, décline cet héritage, puis élabore avec la complicité de Marc Collin (Nouvelle Vague) une folk-pop irisée de synthés vintage et de dentelles de guitares acoustiques, pour nous mener d’une piste de danse cairote à un cabinet de musique savante, romantique et délicieusement surannée.
Christian Larrède
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