Yankee hotel foxtrot, quatrième album du groupe drivé par l’ex-Uncle Tupelo Jeff Tweedy, est un cadeau, une bénédiction, quelque chose d’aussi inchiffrable que la liberté, la pureté, le bonheur Le CDD offert par Wilco à Jim O Rourke pour venir fourrer ses pattes aléatoires dans le mixage de l’album en dit long sur l’envie ferme […]
Yankee hotel foxtrot, quatrième album du groupe drivé par l’ex-Uncle Tupelo Jeff Tweedy, est un cadeau, une bénédiction, quelque chose d’aussi inchiffrable que la liberté, la pureté, le bonheur Le CDD offert par Wilco à Jim O Rourke pour venir fourrer ses pattes aléatoires dans le mixage de l’album en dit long sur l’envie ferme du groupe de remettre tous ses acquis en jeu, de rendre plus obliques et moins confortables pour le regard ses nouvelles perspectives. Un effet réussi avec cette ouverture d’album phénoménale où se télescopent, s’enchassent ou s’apprivoisent à distance des flux contraires et des fluides empoisonnés à la source desquels on trouve à la fois les Beach Boys, Van Dyke Parks ou Jack Nitzsche autant que de Brian Eno, John Zorn ou Slint. Du rock alternatif tordu et rigolard à la Pavement (Heavy metal drummer), des réminiscences Stoniennes (I’m the man who loves you) aux passages d’écriture quasi cinématique accompagnés d’une mise en scène à couper le souffle (si Kubrick avait fait du rock, il aurait écrit Ashes of American flags), Wilco transcende et habite en onze chapitres la plus belle saga musicale entendue depuis des lustres. Un best-seller, sûrement pas. Mais indiscutablement un chef-d’œuvre.
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