Vendredi dernier, à Londres, le label XL présentait ses dernières nouveautés et signatures au médias, sur disque et sur scène. Vampire Weekend n’était une tête d’affiche : les surprises seront nombreuses.
En ce vendredi 3 juin, le rock, à Londres, se passait décidément dans les parcs : Blur organisait à Hyde Park le plus gros rassemblement de chemisettes Fred Perry de mémoire humaine – même Wimbledon pouvait se rhabiller. Pas très loin de là, à l’ombre de St James Park, le merveilleux ICA (Institute of Contemporary Art) recevait, dans son petit théâtre, le label XL, en pleine conférence internationale.
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L’occasion, pour les médias et magasins indépendants, de découvrir en avant-première les sorties prochaines du label. Ça commence fort avec un single frénétique et polyrythmique des très sous-estimés Friendly Fires, qui comptent pourtant parmi les plus téméraires rénovateurs de la pop anglaise. Ça continue à des hauteurs stratosphériques avec l’écoute de quelques extraits d’un nouvel album inattendu de Gil Scott-Heron, prévu pour janvier, avec Damon Albarn au générique. On entend trois titres qui flirtent dangereusement avec le sublime, frottant la soul rocailleuse du grand homme à un entrelacs électro que ne renierait pas Massive Attack.
On découvre aussi un nouveau titre phénoménal de Basement Jaxx, le genre de collision entre house et pop qui devrait faire des trous roses sur les dancefloors. C’est ensuite sur scène, pour un concert privé assez jouissif, que l’on découvre les autres espoirs du label : tout d’abord la jeune Holly Miranda, dont le folk tout en écho, en crevasses et en gymnastiques vocales assez vertigineuses est produit par David Sitek de TV On The Radio – on n’a pas fini de parler ici de Jeff Buckley, dont elle semble partager l’ivre liberté.
Avec leur pop spectrale et romantique, les très jeune The xx font, heureusement, baisser de quelques degrés la température de la salle : Shelter et le magistral Crystalised offrent aux voix mixtes du groupe un très sensuel jeu de chat et souris, dans le noir complet d’une pop pas du tout fluo. Déjà des enfants pour The Kills – on n’a pas fini de parler The xx, avec deux “x” comme Exxxxxxxcellents.
Mais venus en voisins d’Hyde Park, où ils assureront quelques heures plus tard la première partie de Blur, les Américains de Vampire Weekend sont le clou de ce goûter dansant. On attendait le big band qui, depuis quelques émissions télé américaines, semblent être devenu leur quotidien : c’est à quatre, tout en frénésie et en caoutchouc, que le groupe présente deux nouvelles chansons : soit deux tubes, déjà, sautillants et joyeux, qui continuent de placer l’Afrique au centre de la pop. Le second album sortira fin septembre : l’été sera long sans lui.
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