Wonderland est truffé retournements de veste (à franges ou en satin). Le coq-à-l’âne précipitant un Beck superlativement cocksure (Love is the Key trépigne du croupion comme un Midnight Vulture en rut) dans les bras de Dolly Parton (A Man Needs to be Told et sa pedal steel pleureuse) ferait figure d’excellent gag, si Sly and […]
Wonderland est truffé retournements de veste (à franges ou en satin). Le coq-à-l’âne précipitant un Beck superlativement cocksure (Love is the Key trépigne du croupion comme un Midnight Vulture en rut) dans les bras de Dolly Parton (A Man Needs to be Told et sa pedal steel pleureuse) ferait figure d’excellent gag, si Sly and the Family Stone n’avaient, avec un culot renversant, déjà mis funk et yodel en orbite. A force de multiplier les emprunts filous, les Charlatans attirent fatalement les comparaisons. Quand, dans Judas, Tim Burgess chourave le falsetto de Mick Jagger (sur Emotional Rescue) et le greffe sur des guitares droguées volées aux Beatles de Tomorrow Never Knows (sur Revolver), le larcin est plutôt malin ? d’autant qu’à l’origine Emotional Rescue était déjà une farce. Initier Elvis Presley aux spiralants délices du psychédélisme (Is it in You’ offre au célèbre « a hunk of burnin’ love » du Pelvis de Memphis un matelas de flûtes lysergiques) amusera la galerie, mais, sur le titre d’ouverture, emprunter aux Sex Pistols les paroles du formidable Pretty Vacant tout en les privant de leur chute sardonique (« nous sommes si jolis, si joliment … creux ») relève du sacrilège.
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