Installé dans le vieux Marseille, Pascal Parisot y répète toutes fenêtres ouvertes ses nouveaux titres, en acoustique et avec Frédérique Destrevigne ? sa compagne et complice. Et ses chansons vont bien au pays. Légères et joueuses, décontractées et décalées, parfumées d’une touche d’humour acide et de galipettes verbales, elles diffusent dans l’atmosphère une douceur de […]
Installé dans le vieux Marseille, Pascal Parisot y répète toutes fenêtres ouvertes ses nouveaux titres, en acoustique et avec Frédérique Destrevigne ? sa compagne et complice. Et ses chansons vont bien au pays. Légères et joueuses, décontractées et décalées, parfumées d’une touche d’humour acide et de galipettes verbales, elles diffusent dans l’atmosphère une douceur de vivre et un regard amusé sur le quotidien. Nées dans le même berceau artisanal que celles de Rumba (son précédent album), les treize chansons de Wonderful aiment toujours autant lézarder à l’ombre de la bossa-nova, s’amuser avec de vieux sons synthétiques, épurer l’espace, rechercher l’équilibre entre des influences pop, un swing exotique et un héritage plus français (Gainsbourg le jeune, Boris Vian, Nino Ferrer). Les paroles toujours aussi acérées et cyniques ont pris de l’épaisseur et élargi leur champ d’investigation dans l’art de la rime et des textes à tiroirs. Le vrai changement chez Pascal Parisot est ailleurs : dans le son. Ce minimalisme qui relevait du bricolage obligé sur son premier album fait maison est ici érigé en principe esthétique, cultivé comme une marque de fabrique. Mais, aidé des musiciens de Mellow, qui rajoutent une nuisette synthétique, Pascal Parisot perd un peu de sa constance et de sa nature au fil des chansons.